Communiqué du Comité Laïcité République

Le pape chez lui, la République chez elle (17 juin 13)

17 juin 2013

Le débat en démocratie est toujours légitime. Mais lorsque les représentants du peuple ont voté la loi, celle-ci s’impose à tous les citoyens comme à toutes les autorités, religieuses comprises.

En d’autres termes, pour paraphraser Victor Hugo, aujourd’hui comme hier, le Pape chez lui, la République chez elle. S’il est de la compétence du Vatican comme de toute autorité religieuse et philosophique de participer aux débats de société et d’exprimer son intime conviction, il n’est pas de leurs prérogatives d’imposer leur conception du bien et du mal et d’en appeler à l’abrogation des lois de la République qui n’ont pas leur faveur comme vient de le faire le Pape François. Et que penser de ces élus de la Nation qui, bien que tirant leur légitimité du peuple et de lui seul, en visite à Rome, applaudissent à cet appel d’un temps où l’Eglise ne reconnaissait pas la République ? Les mêmes accepteraient-ils que d’autres autorités religieuses prétendent orienter leur vote ?

De telles déclarations ne mériteraient qu’indifférence si elles ne participaient d’un mouvement qui veut réduire la laïcité et grignoter la loi de séparation des Eglises et de l’Etat. Si elle ne s’inscrivait dans la montée en puissance d’un climat délétère au parfum d’entre deux-guerres, où se mêlent à la déchirure sociale, le retour du religieux en politique, la montée des communautarismes et les discours populistes de la peur et de la haine.

La laïcité, plus que jamais, se révèle garante de la paix sociale, du vivre-ensemble et de la Fraternité républicaine. Face aux provocations de toutes sortes, le Comité Laïcité République réaffirme sa confiance dans les engagements pris par le Président de la République en faveur de sa défense et de sa promotion.

Comité Laïcité République
le 17 juin 2013



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