16 juin 2013
"Le pape François, qui recevait au Vatican, samedi 15 juin, une délégation de sénateurs et députés venus de France, a fait clairement allusion aux législations pouvant être considérées comme contraires aux principes de l’Eglise catholique, de l’avortement à l’euthanasie en passant par le mariage homosexuel ou les nouvelles normes de bioéthique.
"Votre tâche est certes technique et juridique, consistant à proposer des lois, à les amender ou même à les abroger", a rappelé le souverain pontife. Il a aussi jugé "nécessaire" de "leur insuffler un supplément, un esprit, une âme qui ne reflète pas uniquement les modes et les idées du moment, mais qui leur apporte l’indispensable qualité qui élève et anoblit la personne humaine".
"Le principe de laïcité qui gouverne les relations entre l’Etat français et les différentes confessions religieuses ne doit pas signifier en soi une hostilité à la réalité religieuse, ou une exclusion des religions du champ social et des débats qui l’animent", a poursuivi le pape dans son discours à la délégation.
Il a souligné que l’Eglise "désire apporter sa contribution spécifique sur des questions profondes qui engagent une vision plus complète de la personne et de son destin", une contribution qu’elle souhaite donner non seulement au niveau "anthropologique ou sociétal, mais aussi dans les domaines politique, économique et culturel". Il a rappelé que la France, où la loi autorisant le mariage homosexuel vient d’entrer en vigueur, est une "nation vers laquelle les yeux du monde se tournent souvent"."
Lire "Mariage gay : le pape invite les parlementaires français à "abroger" la loi si nécessaire".
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