Revue de presse

"Transactivisme : les lesbiennes ont-elles le droit de ne pas aimer les pénis  ?" (Charlie Hebdo, 15 nov. 23)

(Charlie Hebdo, 15 nov. 23) 19 novembre 2023

[Les éléments de la Revue de presse sont sélectionnés à titre informatif et ne reflètent pas nécessairement la position du Comité Laïcité République.]

"Le Centre évolutif Lilith (CEL), une association lesbienne féministe, se trouve ostracisée à Marseille car accusée de transphobie. En cause : elle revendique l’orientation sexuelle lesbienne, à savoir des femmes nées femmes qui aiment les femmes nées femmes.

Laure Daussy

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Le Centre évolutif Lilith (CEL) est une association lesbienne féministe, située à Marseille, qui a trente-trois ans d’existence, pionnière dans la lutte contre la lesbophobie. Mais voilà qu’aujourd’hui ses militantes sont accusées de transphobie et ostracisées dans plusieurs lieux de la ville, et privées de subventions. Un affrontement révélateur de conflits entre associations féministes et transactivistes. Avec, d’un côté, des militantes qui revendiquent de pouvoir se retrouver entre femmes « nées femmes » et, de l’autre, des transactivistes qui militent pour l’autodétermination de leur identité de genre : une personne biologiquement homme doit pouvoir se considérer et être considérée comme une femme si elle le souhaite, quels que soient ses organes génitaux.

Pour les militantes du CEL, c’est une idéologie qui risque d’invisibiliser les combats des femmes, et qui plus est des lesbiennes. « Cette idéologie nie notre orientation sexuelle, une lesbienne est une femme née femme qui est avec une femme née femme », rappelle Chantal Girard, administratrice du CEL depuis sa création. Marie-Noëlle, militante depuis vingt ans dans l’asso, ajoute : « Une fois qu’il n’y a plus de catégorisation hommes/femmes, il n’y a plus de revendications possibles, comme l’égalité des salaires, c’est une négation des luttes féministes. »

Depuis deux ans, en raison de ses prises de position, le CEL s’est vu refuser la subvention de 3 000 euros qu’il recevait chaque année de la municipalité de Marseille. Il s’est vu aussi exclure d’un événement de la Maison départementale de lutte contre les discriminations, lors d’un mois consacré à la lutte contre les LGBTphobies. Les militantes ont aussi été exclues de la Marche des fiertés de Marseille. [...]"



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