Comité Laïcité République - La laïcité n’est pas une opinion, c’est la liberté d’en avoir une

Que Madame Rokaya Diallo se répande sur tous les continents pour dénoncer le « racisme systémique » de la France et ressasser son hostilité à la loi de mars 2004 n’étonnera personne. On pourra même lui reconnaître une certaine constance dans cette volonté de démontrer que la laïcité est misogyne, et islamophopbe, catégorie dont nous ne cesserons jamais de dénoncer le caractère fantaisiste.

Que le syndicat Sud Éducation, contrevenant aux principes qui imposent aux fonctionnaires le respect des lois de la République, passe son temps à critiquer ces lois et à en revendiquer la transgression peut inquiéter quant à la capacité de ses adhérents à transmettre à leurs élèves le respect des valeurs de la République.

Mais que dire des attaques de Monsieur Christian Eyschen à l’encontre des militants et chercheurs qui n’ont d’autres but que de servir les valeurs de la République ?

Nous connaissons Monsieur Eyschen et sa laïcité accommodante. Nous sommes habitués à ses saillies et nous savons qu’en matière de laïcité, nous ne parlons pas la même langue.

Lui prétend qu’il n’y a pas de propos antisémites dans les écoles, que pleurer les victimes d’Ozar Atorah, de Samuel Paty et Dominique Bernard en dénonçant les coupables relèverait de la xénophobie. Nous nous faisons confiance à Jean Pierre Obin et au sérieux de ses travaux. Jean Pierre Obin qui vient d’être la cible de celui qui se prétend encore dépositaire des normes républicaines et laïque. Faisant l’éloge d’un ouvrage prenant le contre-pieds des thèses de Jean-Pierre Obin, Monsieur Eyschen se livre à des attaques indignes, ignobles et malveillantes. Si Monsieur Eyschen s’était contenté de contester les travaux et les hypothèses de Jean Pierre Obin, arguments à l’appui, nous n’aurions rien à y redire. Ç’eut été une dispute classique et féconde pour le débat d’idées. Mais ce Monsieur manie l’injure comme argument. En faisant endosser à Jean Pierre Obin le costume de Charles Martel, en le désignant comme l’outil de la haine d’extrême droite, il quitte la scène du débat pour celle de l’injure et de la plus exécrable polémique. Nous savons qu’il n’en n’est pas à son coup d’essai et qu’il continuera à décerner des brevets de laïcité sans se rendre compte qu’être sa cible vaudra bientôt brevet de laïcité.

Jean-Pierre Obin a eu raison avant tout le monde. Ses travaux, ses alertes, s’ils avaient été pris en compte lors de leur publication auraient sans doute permis de gagner du temps dans la reconquête indispensable de ces territoires perdus.

Jean Pierre Obin mérite toute notre reconnaissance pour son courage et sa clairvoyance. Nous sommes à ses côtés.

Gilbert Abergel,
président du Comité Laïcité République