Riss, directeur de la publication de "Charlie Hebdo". 31 août 2017
"[...] Est-ce que les musulmans et leurs imams sont prêts à exclure définitivement du Coran les nombreux appels au meurtre qui s’y trouvent ? [...]
Après chaque attentat, tout le monde proclame que cela ne changera pas nos modes de vie. Nous continuons d’aller au restaurant, au cinéma et de boire des verres en terrasse. Ce qui a changé, ce ne sont pas nos modes de vie, mais nos modes de pensée. Nous ne pensons plus aussi librement qu’avant. Chacun a peur. Les intellectuels ont peur d’être traités d’islamophobes, les artistes ont peur pour leur carrière, les journalistes ont peur pour leur peau, et les hommes politiques ont peur pour les prochaines élections.
Dès que les mots "Coran", "islam" ou "Mahomet" sont prononcés, tout le monde rentre la tête dans les épaules et baisse le regard. On n’ose plus penser sur la religion en général et sur l’islam en particulier. Il n’y a plus rien à penser, car on nous a fourni des phrases toutes faites, comme "l’islam est une religion de paix", conçues pour verrouiller tout débat. [...]
L’air de rien, la pensée en France semble de moins en moins influencée par Voltaire ou Hugo, mais par les deux tueurs du 7 janvier [2015]."
Voir Charlie Hebdo n°1310 du 30 août 2017.
Lire aussi La Une de Charlie Hebdo nous réveille ! (G. Chevrier, atlantico.fr , 24 août 17), "En France, on a le droit de critiquer les religions" (J. Dion, marianne.net , 23 août 17), Attentats : "Les autruches en vacances" (Riss, Charlie Hebdo, 23 août 17), "A-t-on remarqué dʼailleurs que, depuis lʼattentat de "Charlie Hebdo", on nʼa plus vu une seule caricature du Prophète dans la presse occidentale ?" G. Bensoussan : "Nous avons décidé quʼil nʼy avait plus de guerre" (Le Figaro Magazine, 7 juil. 17), Flemming Rose : "Les terroristes ont gagné" (nouvelobs.com , 10 jan. 16) (note du CLR)
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