28 mars 2016
"L’archevêque de Lyon est accusé d’avoir tu les crimes d’un prêtre pédophile. Les poignants témoignages de victimes se succèdent. Soutenu par son institution, le primat des Gaules s’enferre dans une piètre défense.
Prévenir la justice ? De son propre aveu, le cardinal Barbarin « n’y avai[t] même pas pensé ». A dix jours de Pâques, le ciel s’effondre au-dessus de la tête du primat des Gaules, l’une des principales figures de l’Eglise de France. Le héraut de la contestation contre la loi Taubira, autoproclamé défenseur de la famille et de l’enfant, est enroulé dans de sales draps, confronté à ce qui s’annonce comme l’un des plus retentissants scandales d’agressions sexuelles sur mineurs commises par des prêtres sur le territoire français.
Les victimes de Bernard Preynat, curé amateur de scouts prépubères qui a sévi dans le diocèse de Lyon au moins entre 1986 et 1991, accusent l’archevêque d’avoir tu les crimes du prêtre après les avoir découverts en 2007-2008 et surtout de l’avoir laissé au contact de jeunes enfants jusqu’en août 2015. Une enquête préliminaire a été ouverte pour les faits de non-dénonciation et de mise en péril de la vie d’autrui, dans laquelle Philippe Xavier Ignace Barbarin est visé nommément ainsi que d’autres responsables du diocèse. [...]"
Marianne n°988, 18 mars 2016, dossier "Les scandales de l’Eglise de France" : "Le cardinal Barbarin au coeur de la tempête" (Marianne, 18 mars 16), Eglise catholique : "Le grand repli identitaire" (Marianne, 18 mars 16), André Bonnet, "l’homme qui veut bouter le sexe hors du cinéma" (Marianne, 18 mars 16) (note du CLR).
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