24 mars 2021
Rien n’y fait. En dépit des évidences sur les intrusions du pouvoir islamiste au sein de notre république, la municipalité verte de Strasbourg s’ancre dans le déni et tente de justifier le versement d’une subvention destinée à financer la construction d’une mosquée par l’application du concordat.
Inculture ? Naïveté ? Complaisance ? Opportunisme politique ?
On ne sait que répondre.
Faut-il rappeler à ces élus que Millî Görüs, promoteur du projet en question, est un mouvement d’extrême droite turc qui gère déjà 600 mosquées en Europe.
Faut-il rappeler les liens de cette fédération avec un pouvoir turc qui ne cache pas sa volonté de maitriser le destin de citoyens français de culte musulman ?
« Vous êtes sous ma protection. Celui qui touche aux musulmans de France me touche » avait déclaré le président issu de de l’AKP, parti islamo-conservateur au pouvoir en Turquie. Que faut-il de plus aux élus verts alsaciens pour ouvrir les yeux ?
Faut-il rappeler les prises de positions de l’un des responsables de la communauté turque en Alsace, membre du Conseil des Imams et Cadres Religieux d’Alsace, lequel apporte régulièrement son soutien aux régimes les plus rétrogrades tel le sultanat de Brunei qui fait la promotion de la lapidation pour l’homosexualité ou l’adultère ?
Le projet de construction de la mosquée Eyyub Sultan dans la ville de Strasbourg pourra accueillir 2500 fidèles, sera doté d’un collège et d’une école primaire et d’un budget de 3 millions d’euros.
A l’heure où la représentation nationale tente de préserver notre république des incursions de séparatistes islamistes, des élus républicains, Verts, restent, droits dans leurs bottes et poursuivent sur la voie du déni, ignorants que la moindre concession faite à l’islamisme rajoute une défaite à celles déjà concédées, rendant plus compliqué encore le retour d’une République laïque héritage des Lumières.
Depuis sa création, le Comité Laïcité République dénonce la situation concordataire qui prévaut en Alsace Moselle et qui ouvre la voie à des revendications énoncées au nom de l’égalité de traitement de toutes les religions.
La fin de ce régime dérogatoire reste la seule solution. Quel pouvoir politique en aura le courage ?
Comité Laïcité République,
le 24 mars 2021.
Voir aussi 14 mesures pour une laïcité libératrice (8 mars 2019), M. Seelig : "La tentation concordataire en France" (CLR Ile-de-France, ADLPF, 12 oct. 17), les communiqués "La loi doit éviter d’accroître les avantages financiers des cultes, et lutter contre le séparatisme local" (Collectif laïque national, 3 fév. 21) , Pour une réelle application la Loi de 1905 (Collectif laïque, 14 av. 17), dans les Initiatives proches Le Grand Orient demande "la constitutionnalisation des deux premiers articles de la loi de 1905 [et] l’abrogation du régime concordataire" (GODF, 9 déc. 20), Collectif des organisations laïques d’Alsace et de Moselle,
dans la Revue de presse les rubriques Alsace-Moselle et Strasbourg dans Séparation, le dossier Le Journal du dimanche : "Comment Erdogan infiltre la France" (7 fév. 21), les rubriques La Turquie d’Erdogan en France dans Turquie, Mosquée dans Lieux de culte, Loi "Principes de la République" : "Conseil des imams" et "Charte des valeurs" dans Loi "Principes de la République" (2020-21), Conseil français du culte musulman (CFCM) et Organiser l’"islam de France" dans Islam (note du CLR).
Comité Laïcité République
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