19 septembre 2022
[Les éléments de la revue de presse sont sélectionnés à titre informatif et ne reflètent pas nécessairement la position du Comité Laïcité République.]
"À Brest, les piscines municipales accueillent les nageuses en burkini depuis 2014, sans en faire tout un plat. Cependant, les femmes sont peu nombreuses à profiter de cette possibilité méconnue.
Lire "À Brest, le burkini ne fait pas de vague"
Grenoble votait il y a une semaine l’autorisation de se baigner en burkini dans les piscines de la ville lors d’un conseil municipal houleux. À Brest, les femmes qui le souhaitent peuvent se baigner en burkini depuis 2014. Mais ce droit acquis dans les piscines publiques ne l’est pas dans les établissements privés comme Spadium Parc. Une note adressée par la mairie aux responsables des piscines publiques abordait ce sujet controversé en octobre 2014 : « Des personnes de confession musulmane demandent la possibilité de nager avec un maillot, type burkini. Ces maillots, dont l’usage est réservé à la baignade, ont été autorisés par la collectivité dans nos établissements ».
Burkini, combinaison de plongée : même statut
Lorsque le nouveau règlement des piscines est adopté en 2016, lors d’un bureau des élus de la métropole, il n’est plus question de burkini, ce maillot de bain intégral qui permet aux femmes de se baigner dans une tenue qui respecte leur pudeur et leurs convictions religieuses. « La baignade est exclusivement réservée aux personnes portant une tenue de bain propre et appropriée aux piscines », explique le texte officiel, avant de dérouler la liste des vêtements réglementaires, parmi lesquels figure « la combinaison intégrale pour homme ou femme ».
Élu en charge des sports, Patrick Appéré le confirme : « Le règlement de Brest Métropole n’évoque à aucun moment un nom spécifique de tenue. Nous avons par exemple des créneaux de plongée sur Foch avec l’usage de tenues de plongée ». Pour le règlement, le burkini et la combinaison de plongée sont donc dans le même sac (de piscine).
Sans tambour ni trompette
À Rennes, le port du burkini est autorisé depuis une modification du règlement des piscines en 2018, faisant de la capitale régionale la deuxième ville de Bretagne, après Brest, à se positionner sur le port de ce maillot de bain intégral. Dans les deux villes bretonnes, la décision a été prise sans tambour ni trompette et même, en toute discrétion.
Dans les faits, les femmes qui nagent en burkini sont rares dans les piscines brestoises confirme Emma, agent d’accueil des piscines. « Il m’arrive d’en recevoir. À la caisse, les femmes nous demandent de leur confirmer qu’elles ont bien le droit de se baigner en burkini avant d’acheter leur ticket ». Preuve que si cette possibilité existe, elle reste méconnue.
La note de 2014 adressée aux directeurs des piscines précisait qu’aucun créneau particulier ne serait accordé à celles qui veulent se baigner en burkini et entre femmes. Seuls les nageurs naturistes de Brest ont obtenu le privilège de cultiver cet entre-soi tous les dimanches soir de septembre à mai, à la piscine Foch. Mais pour eux comme pour les autres, une obligation demeure : se couvrir la tête avec un bonnet de bain."
Voir aussi les communiqués du CLR À Grenoble, le deuil de l’émancipation des femmes (CLR, 17 mai 22), Burqini : l’acharnement islamiste contre les femmes (CLR, 4 mai 22), dans la Revue de presse le dossier Burqini à Grenoble dans la rubrique Burqini dans Voile & vêtements, les rubriques Baignade en public, Grenoble (note du CLR).
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