4 mai 2022
Prétendument au nom de la religion, des hommes et des femmes veulent imposer le port de tenues spécifiques pour les femmes de culture musulmane dans les piscines municipales, au mépris de leur règlement intérieur, des us et coutumes en vigueur dans notre pays et de son singulier attachement à l’égalité entre les femmes et les hommes.
Prétendument au nom du respect des croyances d’autrui, le maire d’une grande ville, Grenoble, veut leur donner raison, au mépris des règles qui régissent ordinairement le fonctionnement de "ses" propres piscines municipales et en tournant le dos aux principes républicains d’égalité et de laïcité que, dans sa fonction d’élu, il est censé incarner.
Prétendument, car les deux attitudes qui se confortent et se confondent, procèdent d’un même amalgame entre la religion musulmane et sa version intolérante et intégriste.
Comme l’explique très bien Razika Adnani, à laquelle le Comité Laïcité République apporte ici tout son soutien, la revendication du "burkini, cette version maillot de bain du voile" est loin d’être un moyen d’émancipation des femmes musulmanes. Elle est au contraire l’expression d’une volonté de soumettre les femmes à un ordre patriarcal qui, en Afghanistan notamment, va jusqu’à interdire aux filles la fréquentation de l’école.
Quant à l’acceptation d’un tel signe, dans l’espace public partagé que représente une piscine municipale et au nom du respect qui serait dû à un dogme religieux, elle ne pourrait signifier rien d’autre que l’imposition d’une discrimination.
Quand de par le monde des millions de femmes subissent ce type de pratiques inferiorisantes et déshumanisantes, quand elles sont nombreuses et si courageuses à lutter, au risque et au prix parfois de leur vie, contre les conditions dramatiques qui leur sont faites parce que femmes, c’est résolument à leur côté que tout républicain qui se respecte doit se tenir. C’est le sens même de l’engagement du Comité Laïcité République.
Comité Laïcité République,
le 4 mai 2022.
Voir aussi 4 mai 22 Grenoble Conférence-débat « Le voile, le burkini, un problème qui ne concerne pas uniquement la femme » par Razika Adnani (Grenoble, 4 mai 22), Razika Adnani : « Monsieur Éric Piolle, le voile ne peut pas être une liberté pour les femmes » (marianne.net , 30 mars 22), dans la Revue de presse le dossier Burqini à Grenoble dans la rubrique Burqini dans Voile & vêtements, la rubrique Grenoble (note du CLR).
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