21 juillet 2014
Le maire de Wissous (Essonne) a récemment voulu interdire l’accès à une base de loisirs de sa commune à des femmes arborant un voile islamique.
S’il est compréhensible que d’aucuns – et plus souvent encore d’aucunes – puissent se montrer indisposé(e)s à la vue de signes ostensibles d’appartenance religieuse, a fortiori quand ils soulignent – comme dans ce cas précis – non seulement la distinction entre croyants et non-croyants, mais aussi la séparation des sexes et l’infériorisation de la femme, c’est tout autre chose que de vouloir, de manière générale et absolue, les proscrire de l’espace public. Le CLR ne peut que s’inscrire en faux face à l’attitude de l’édile.
De surcroît, pour justifier son interdiction, celui-ci a pris appui sur la loi du 15 mars 2004 qui, comme chacun sait, concerne exclusivement les écoles, collèges et lycées publics !
Le tribunal administratif de Versailles a donc eu raison de suspendre le règlement communal de « Wissous Plage » interdisant le port de signes religieux dans le cadre de cette opération estivale.
A celles et ceux qui voudraient interdire en tous lieux le port de signes d’appartenance religieuse, comme à celles et ceux qui, symétriquement, chercheraient à les imposer en permanence dans tous les espaces de la vie sociale, il est heureux de rappeler que la laïcité, c’est aussi la nuance et le discernement.
Comité Laïcité République
le 21 juillet 2014.
Lire aussi "La justice suspend l’interdiction du port de signes religieux à « Wissous plage »" (lefigaro.fr , 12 juil. 14), "Wissous : le maire UMP interdit le port du voile à la Plage" (leparisien.fr , 8 juil. 14), "Une salle de sport condamnée pour avoir interdit le voile" (Reuters, 17 juin 14) (note du CLR).
Comité Laïcité République
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