(Le Monde, 18 oct. 23) 18 octobre 2023
[Les éléments de la Revue de presse sont sélectionnés à titre informatif et ne reflètent pas nécessairement la position du Comité Laïcité République.]
"[...] Les community colleges [universités publiques à cycle court] sont au nombre de 116 en Californie – ils sont 1 200 aux Etats-Unis – et accueillent 1,9 million d’étudiants, ce qui en fait le plus grand système d’enseignement supérieur aux Etats-Unis par le nombre d’élèves. Quasi gratuits, ouverts à tous, ils représentent la porte d’entrée vers les études supérieures pour les jeunes issus de milieux défavorisés. Après deux ans, ceux-ci peuvent demander leur admission dans une université et obtenir licence ou master. En Californie, deux tiers des étudiants de ces collèges communautaires sont issus de minorités. La majorité des professeurs sont blancs.
Publié avant la rentrée par la chancellerie des colleges, le nouveau règlement impose aux 61 000 professeurs d’intégrer une perspective antiraciste dans leurs cours. Ils sont invités à « manifester une conscience constante et une reconnaissance des identités raciales, sociales et culturelles avec une compréhension de leur signification dans la création de structures d’oppression et de marginalisation ». Il leur est recommandé d’identifier leurs préjugés et le tort causé par leurs comportements. Selon le glossaire qui accompagne la circulaire, tout professeur qui déclare ne « pas être raciste » est « dans le déni ». Celui qui affirme pratiquer un enseignement au mérite ne fait que renforcer l’idéologie dominante. « Sous le couvert de standards, le mérite protège le privilège blanc. »
Dans un Etat comme la Californie, laboratoire du multiculturalisme, le concept de racisme structurel ne fait pas grand débat et, depuis 2020 et le mouvement Black Lives Matter, toutes les institutions ont révisé leurs approches pour inclure cet aspect. Bon gré mal gré, les professeurs ont appris à composer avec le pluriel they quand ils s’adressent à un étudiant plutôt que de choisir un pronom genré, comme « il » ou « elle ». L’identité de genre, explique le glossaire, est « le sens intérieur qu’a une personne d’être un homme, une femme, les deux, entre les deux ou en dehors de la binarité de genre ». [...]"
Voir aussi la VIDEO "Racisé.e.s : une histoire franco américaine" (LCP, 10 oct. 22),
dans la Revue de presse
"Romain Gary, contre les tartuffes de l’antiracisme" (Le Figaro Magazine, 12 août 22),
les dossiers Etats-Unis : enseignement supérieur, Etats-Unis : "politiquement correct" (notamment États-Unis : des femmes blanches paient 2 500 dollars le dîner pour ne plus être racistes (lepoint.fr , 5 fév. 20)), La “discrimination positive” aux Etats-Unis dans Etats-Unis d’Amérique,
Racisme anti-blanc, “Discrimination positive”, "Racisme d’Etat" dans Discriminations,
Transgenres dans Femmes-hommes,
"Antiracistes" racialistes,
Enseignement supérieur dans Ecole (note de la rédaction CLR).
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