Comité Laïcité République - La laïcité n’est pas une opinion, c’est la liberté d’en avoir une

Alors qu’il est coutume d’observer une certaine trêve hivernale en cette période de fêtes de fins d’année, Sciences Po Grenoble semble vouloir, cette année, rompre avec cette tradition et nous maintenir dans le feu d’une actualité brulante et à laquelle nous ne pouvons rester indifférent.

Si la directrice de Sciences Po Grenoble pourra passer de belles fêtes de fin d’année en famille, il n’en est pas de même pour un des enseignants de cette école, Klaus Kinzler qui vient d’être suspendu de ses fonctions.

Pour mémoire, cet enseignant avait, en mars dernier, contesté le concept d’"islamophobie". Bien mal lui en a pris, puisque son nom a été placardé sur les murs de l’école, le traitant de "fasciste" et d’"islamophobe".

Comme c’est souvent le cas dans ce genre de situation, ce n’est pas la victime à qui on apporte son soutien mais bien ceux qui sont à l’origine des intimidations. Ainsi la direction de Science Po Grenoble apporte un soutien non masqué aux 16 étudiants responsable des accusations contre l’enseignant. Et pourtant un rapport de l’Inspection Générale de l’Éducation Nationale établissait clairement les responsabilités de ces étudiants.

Le message envoyé par la directrice de Sciences Po est clair : tout enseignant qui ose parler et dénoncer prend le risque de se voir sanctionner sur le champ, de voir son nom jeté en pâture, de se trouver insulté et humilié sur les réseaux sociaux.

Le combat pour la liberté d’expression a encore de beaux jours devant lui. Le CLR, qui apporte un soutien sans faille à Klaus Kinzler, continuera à défendre ceux qui se retrouvent sous le feu de l’actualité sous prétexte qu’ils défendent les valeurs de la République, dont la liberté d’expression.

Samuel Mayol
pour le
Comité Laïcité République,
le 22 décembre 2021.