Samuel Fitoussi, étudiant à HEC et diplômé de l’université de Cambridge. 10 mai 2022
[Les éléments de la revue de presse sont sélectionnés à titre informatif et ne reflètent pas nécessairement la position du Comité Laïcité République.]
"[...] La discrimination selon le sexe ou la couleur de peau est désormais cautionnée en Occident si elle a des conséquences collectives jugées vertueuses. En France, où la parité est déjà une obligation légale dans de nombreux secteurs, la loi Rixain (votée en 2021) obligera toute entreprise de plus de 1000 salariés à compter au moins 40% de femmes parmi ses cadres dirigeants, sous peine de lourde sanction financière. Mais c’est mathématique : le respect d’un quota, dans un secteur où un groupe est sous-représenté, impose forcément de discriminer. Dans les professions davantage choisies par les hommes que par les femmes, des milliers de salariés méritant une promotion, parce qu’ils sont nés hommes, ne seront pas promus. [...]
L’obsession du statistique s’étend même au domaine de la fiction, films et séries étant sommés de « représenter » fidèlement la société. À partir de 2024, l’Académie des Oscars, à Hollywood, ne récompensera plus que des œuvres respectant certains critères ethniques. En France, le Centre national du cinéma accorde une subvention « bonus » de 15% aux films dont les équipes de tournage sont paritaires. [...]
Peut-on critiquer l’idée de racisme systémique si, dans le même temps, on accepte celle de quotas pour les minorités ethniques ? N’est-ce pas alimenter la prémisse (l’existence d’une barrière institutionnelle liée à la couleur de peau) dont on déplorera la conséquence (le discours victimaire et la culpabilisation d’un « système ») ? [...]"
Voir aussi dans la Revue de presse la rubrique “Discrimination positive”, les communiqués du CLR Préambule de la Constitution : félicitations Mme Veil ! (16 déc. 08), Discrimination positive : un très mauvais signal (27 jan. 15), le Manifeste républicain pour l’égalité des droits et contre les discriminations « positives » (13 nov. 08), la contribution La discrimination positive, une politique anti-républicaine (note du CLR).
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