24 janvier 2009
Alors que les Etats-Unis semblent vouloir prendre leurs distances avec l’obsession racialiste, les autorités françaises jettent de l’huile sur le feu en important le "politiquement correct". Fin octobre 2008, la Halde (la "Haute autorité" chargée de lutter contre les discriminations) a publié une étude sur les “stéréotypes“ véhiculés par les manuels scolaires. Que peut-on y lire ?
Il faut savoir que cette plaisanterie a coûté 38 000 euros (aux contribuables) ! Les journalistes n’ont sans doute pas lu l’"étude", puisque la quasi-totalité de la presse s’est contentée de reprendre de façon moutonnière les communiqués de la Halde s’alarmant des discriminations véhiculées dans les livres scolaires.
Toutes les occasions de rire sont bonnes à prendre. Mais on songe forcément à l’univers totalitaire si bien décrit par George Orwell quand, au nom du "bien", on assigne à l’appareil éducatif la mission de faire connaître non pas « ce qui est » mais « ce qui devrait être » : selon le site causeur.fr, le patron de la Halde – et président du Conseil de surveillance du journal Le Monde –, Louis Schweitzer, aurait déclaré sur RTL : « Le problème, ce n’est pas la réalité, mais la représentation de la réalité ».
Quelques jours plus tard, on apprenait la suppression de la culture générale aux concours administratifs, dans la lignée des saillies d’estrade de Nicolas Sarkozy contre La Princesse de Clèves. Tandis que Le Petit Robert annonçait que, dans son édition 2009, le dictionnaire proposerait, pour environ 6 000 mots, deux orthographes possibles [1].
L’enfer est pavé de bonnes intentions, et les moutons sont bien gardés.
[1] Lire “Même les dictionnaires font des « fautes »” (Le Parisien, 27 sept. 08) (note du CLR).
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