Comité Laïcité République - La laïcité n’est pas une opinion, c’est la liberté d’en avoir une

Notre ami Guylain Chevrier, vice-président du CLR, a publié sur le site Atlantico, une interview intitulée « Nouvelle-Calédonie : Macron évite habilement les pièges…mais ne règle rien » [1], qui analyse la situation de la Nouvelle-Calédonie à six mois d’un référendum qui doit dire si elle reste dans la France ou s’en sépare. Une interview reprise par notre site. En réaction était publié le 28 mai dernier sur le site Respublica, un article signé Monique Vézinet, titré : « Nouvelle-Calédonie : la République coloniale de Guylain Chevrier » [2], l’étiquetant comme nostalgique du colonialisme. Pourtant, rien dans son interview ne laisse prise à cette critique. De plus l’article de Respublica met en cause le CLR pour avoir publié l’interview, soulignant le statut de vice-président de notre association de Guylain Chevrier.

On ajoute dans l’une des notes de l’article : « G. Chevrier a un temps collaboré au journal Riposte laïque dont la dérive ultra-droitière et raciste est connue. ». On reprend là un amalgame usé jusqu’à la corde, alors qu’il a rompu avec ce site avant l’opération Apéro-saucisson-pinard de 2010 et sa dérive extrême droitière [3] et à cause de celle-ci. Ainsi, il est non seulement désigné comme nostalgique du colonialisme, accusé d’accointances racistes.

On lui reproche de dire que le cas de la Nouvelle-Calédonie est révélateur d’une évolution qui favorise la réparation et la logique des tribus sur l’égalité républicaine, alors que seule cette dernière favorise le mélange des populations, plutôt que les séparations qui divisent. Parce qu’il alerte sur une indépendance risquant de faire perdre à tous les Calédoniens les bienfaits sociaux de cette République égalitaire et protectrice. Rien qui n’ait à voir avec une quelconque nostalgie de l’époque coloniale ou avec le moindre soupçon de racisme. Enfin, pour alimenter cette charge, l’article prend à témoin les travaux d’un sociologue indigéniste notoire, théoricien au service des pires ennemis de la laïcité.

Le combat pour la laïcité, tant attaquée aujourd’hui, mérite que notre énergie soit toute entière mobilisée contre ses adversaires. Et non, de se perdre dans des attaques personnelles contre ceux avec lesquels des désaccords peuvent exister, mais qui partagent la même cause et la défendent ensemble au quotidien. Toute question peut être débattue, mais démocratiquement, et donc en respectant les personnes, sans censure ni procès.

Comité Laïcité République
le 19 juin 2018.