Revue de presse

"Médine, un rappeur polémique dans la tourmente politique" (M Le Magazine du Monde, 26 août 23)

(M Le Magazine du Monde, 26 août 23) 26 août 2023

[Les éléments de la Revue de presse sont sélectionnés à titre informatif et ne reflètent pas nécessairement la position du Comité Laïcité République.]

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Lire "Médine, un rappeur polémique dans la tourmente politique".

"[...] Longtemps, Médine a en effet affiché un soutien sans équivoque à Dieudonné, joignant à plusieurs reprises, au début des années 2010, le geste à la parole en effectuant une quenelle, ce salut nazi inversé inventé par le polémiste antisémite. En 2013, l’artiste rappe dans Oracle : « On sait que ça se terminera par une quenelle d’or/A tort celui qui a raison trop tôt, du Théâtre de la Main-d’Or aux réseaux sociaux » – en référence à la salle parisienne où se produisait alors Dieudonné.

A l’époque, Médine estime, sur un site de rap, que l’ex-humoriste a davantage « contribué à désamorcer des sujets sensibles comme le racisme qu’à créer du racisme ». Pourtant, Dieudonné a alors déjà été condamné à plusieurs reprises pour provocation à la haine raciale. Il a également exhibé sa proximité avec Jean-Marie Le Pen et, en 2008, a fait monter sur scène le négationniste Robert Faurisson. « Je le sens plus provocateur qu’antisémite, le défend malgré tout Médine dans le livre Don’t Panik (Desclée de Brouwer), en 2012, dans lequel il dialogue avec l’universitaire Pascal Boniface. Aujourd’hui, on lance l’accusation d’antisémitisme à quiconque prend des positions fermes en rupture avec la politique israélienne. »

Une décennie plus tard, le rappeur bat sa coulpe. Il explique ce soutien par le « véritable écho dans les quartiers » que rencontrait Dieudonné. « Je me trompe, à ce moment-là, avance Médine. J’avais l’impression que Dieudonné était un bon interlocuteur pour évoquer des sujets crispants. En réalité, il était dans un fonds de commerce bâti sur des souffrances et des douleurs. » Une « erreur », tout comme le soutien à Kemi Seba, militant panafricaniste lui aussi condamné à plusieurs reprises pour antisémitisme. En 2015, Médine avait mis en avant l’un de ses ouvrages dans le clip de Don’t Laïk. « Je le regrette », jure-t-il devant son café. [...]"


Voir aussi dans la Revue de presse les dossiers Médine, "Islamophobie" dans Liberté d’expression,
la tribune L’Obs à la rescousse de Médine, ou l’aveuglement d’une certaine gauche (F. d’Andrea) (note de la rédaction CLR).


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