Revue de presse

Les dérives de la clinique de genre de Tavistock (D.-R. Dufour, Marianne, 1er sept. 22)

Dany-Robert Dufour, philosophe. 15 septembre 2022

[Les éléments de la revue de presse sont sélectionnés à titre informatif et ne reflètent pas nécessairement la position du Comité Laïcité République.]

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Lire "Ce dont la presse ne parle pas, de peur d’être accusée de transphobie".

"[... La clinique de Tavistock], sous contrôle du National Health Service, s’est convertie dans la prise en charge des enfants atteints de « dysphorie de genre » (inadéquation entre le sexe de naissance et le sexe « ressenti »).

Voici les titres d’une série d’articles publiés par The Times ces derniers mois : « La clinique de Tavistock n’est pas sûre pour les enfants, selon un rapport » (10 mars 2022). « La clinique de Tavistock pour adolescents transgenres : qu’est-ce qui a mal tourné ? » (28 juin 2022). « Fermeture de la clinique de genre de Tavistock » (30 juillet 2022). « Le scandale de la clinique de Tavistock montre les dangers des groupes de pression dans la fonction publique » (30 juillet 2022). « La clinique de genre de Tavistock va être poursuivie par 1 000 familles » (11 août 2022).

En 2021, Tavistock a traité plus de 5 000 demandes, contre 250 il y a dix ans. Les parents, avertis par les activistes trans que l’absence d’accès précoce à un traitement hormonal avant la puberté pourrait conduire au suicide de leurs enfants, ont assiégé la clinique. Le Gender Identity Development Service (service de développement de l’identité de genre) de la clinique est aujourd’hui accusé de multiples manquements, tels que d’avoir prescrit à vie des bloqueurs de puberté aux effets secondaires nocifs et d’avoir adopté une « approche sans discussion » avec des enfants vulnérables s’identifiant comme transgenres (près de 20 000 en vingt ans). Or de solides études montrent que la grande majorité des adolescents mal à l’aise avec leur identité sexuée ne persistent pas dans leur demande de transformation après la puberté (85 %).

Les effets sur les enfants de Tavistok ont été évalués : anorexie, automutilation, isolement et rupture des relations. Ils n’ont souvent eu, comme horizon, que les opérations chirurgicales extrêmement mutilantes (ablation des seins et des parties génitales, suivie d’une reconstruction non fonctionnelle). Ces effets sont le résultat de la contradiction logique sur laquelle reposent ces pratiques : pourquoi, si les organes sexuels ne définissent pas le genre (comme le disent les études de genre), faut-il absolument les rendre ressemblant au sexe choisi ? [...]"


Lire aussi dans la Revue de presse "En Angleterre, l’identité de genre fait demi-tour" (Charlie Hebdo, 10 août 22) dans la rubrique Transgenres dans Femmes-hommes (note du CLR).


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