25 décembre 2015
"5 ans de prison et 20 000 dollars d’amende. Voilà ce qu’encourent les habitants du minuscule État de Brunei, situé sur l’île de Bornéo, s’ils bravent l’interdiction de fêter Noël.
Une mesure encouragée par les chefs religieux locaux, pour qui adopter l’esprit de Noël revient à imiter une autre religion. Brunei est composé d’un peu plus de 420 000 habitants, musulmans pour deux tiers d’entre eux. On y trouve par ailleurs une présence bouddhiste (13%) et chrétienne (10%).
Seule la population musulmane est toutefois concernée par l’interdiction de fêter Noël. Les autres pourront célébrer cette fête en privé cette année, sans la promouvoir. Les décorations ou encore les chapeaux de Père Noël sont ainsi strictement interdits.
Mise en place par le sultan Hassanal Bolkiah, cette interdiction date de 2014. Elle est intervenue la même année que l’entrée en vigueur de la charia à Brunei, qui implique notamment l’amputation de membres pour les voleurs, la flagellation pour la consommation d’alcool ou l’avortement, et la lapidation en cas d’adultère. Il s’agit du seul État d’Asie du Sud-Est à l’appliquer. Brunei est l’un des pays les plus riches au monde grâce à d’immenses ressources en hydrocarbures.
L’interdiction a rencontré une certaine résistance dans le sultanat. Une campagne devenue virale, baptisée #MyTreedom, a ainsi été lancée. L’idée ? Poster des photos de sapins et de décorations de Noël pour lutter contre la persécution des Chrétiens."
Lire "Le sultan de Brunei interdit de fêter Noël sous peine de prison".
Lire aussi "Brunei, sultanat richissime d’Asie du Sud-Est, instaure la charia" (AFP, 30 av. 14) (note du CLR).
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