25 mai 2017
"Nous voici donc avec un nouveau gouvernement et un nouveau président. Les tweets dadaïstes de Christiane Taubira nous manqueront bien qu’ils risquent de ne pas disparaître, et les fautes de syntaxe de Najat Vallaud-Belkacem, ses croisades contre les "pseudo-zintellectuels" et les "cinqzannées" de la droite ne nous distrairont plus.
Il faut reconnaître que notre nouveau président s’exprime très bien (ah, cette "poudre de perlimpinpin", et ce "palimpseste", oh, ces "listes à la Prévert" qui, sur les réseaux sociaux, ont fait ricaner les ignares rêvant sans doute d’un président âgé de 11 ans et nourri aux mangas) : c’est un lettré. De ce côté-là, c’est incontestable, il élève considérablement le niveau, même s’il fait à la manière de Jacques Chirac des liaisons lorsqu’elles ne sont pas nécessaires (il dit "cette" pour "c’est" et "quante" pour "quand"...)...
Heureusement pour nous, il reste l’ineffable maire Fouettard de Paris (Benoît Duteurtre), probablement la seule personne au monde dont le seul but semble être de rendre sa ville aussi embouteillée que Pékin et Los Angeles réunies. Anne Hidalgo vient de se fendre d’un tweet qui ferait passer Mme Taubira pour Christine Angot :
« Mon projet de #Paris, capitale de la participation inclusive & attractive repose sur la notion d’#interculturalité. »
Vous n’y comprenez rien ? C’est normal, cela ne veut rien dire. C’est d’ailleurs à se demander si c’est vraiment censé dire quelque chose, et si tout cela n’est pas créé par un logiciel conçu par quelques geeks délirants faisant sortir de manière aléatoire des mots inutilement compliqués. [...]
Nicolas Ungemuth"
Voir aussi "Emmanuel Macron élu, il va falloir s’habituer à sa novlangue…" (marianne.net , 12 mai 17), J.-P. Brighelli : "Emmanuel Macron, grand prix de la carpette anglaise" (lepoint.fr , 21 jan. 17), "Sait-on parler français à l’Elysée ?" (C. Combaz, lefigaro.fr , 4 sept. 15), "Même le camembert a perdu sa saveur" (La Stampa / Courrier international, 20 sept. 12) (note du CLR).
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