1er octobre 2017
"De la tuerie, en 2012, de Mohamed Merah, dont le procès du frère, Abdelkader, s’ouvre lundi, à la séquestration d’une famille à Livry-Gargan, le 8 septembre, les manifestations d’un nouvel antisémitisme émaillent notre actualité. Et plongent les juifs dans la peur d’un abandon."
"[...] Dans un ouvrage collectif datant de 2003 [1], la sénatrice (EELV) Esther Benbassa écrit que "la récente vague "judéophobe"" a fourni aux Séfarades "l’occasion d’acquérir les lettres de noblesse de la persécution véritable et de partager, ne serait-ce que sur un mode mineur et incomparablement atténué, le sort de leurs frères ashkénazes" [...].
En moyenne, ces cinq dernières années, les actes antisémites ont représenté, selon le ministère de l’Intérieur, 40 % des actes racistes recensés en France... alors que les juifs représentent moins de 1 % de la population [...]
Pourquoi tant de gêne, chez certains, à parler du racisme antijuif ? Pourquoi tant de précautions à le traiter médiatiquement ? Parce que depuis Carpentras, en 1990, l’eau a coulé sous les ponts de France, et l’antisémitisme a changé de crèmerie. S’il existe encore à l’état de marqueur identitaire auprès d’une extrême droite vichyssoise, il est surtout aujourd’hui le fait - en tout cas dans ses manifestations les plus violentes - d’agresseurs islamistes. [...]"
[1] Religion et politique, une liaison dangereuse ? Ed. Complexe.
Lire aussi la note de lecture B. Ravet : Contre l’obscurantisme, les héros de l’école publique par Jean-Pierre Sakoun, « Que la vérité soit dite sur le meurtre de Sarah Halimi » (lefigaro.fr/vox , 1er juin 17) (note du CLR).
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