9 octobre 2017
"Cher.e.s lecteur.rice.s, apprivoisez la novlangue égalitaire
Pour que les femmes comme les hommes "soient inclus.e.s, se sentent représenté.e.s et s’identifient", le Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes recommandait en 2015, dans un guide pratique (sic) [1] d’utiliser l’écriture inclusive.
Cette graphie consiste à inclure le féminin, entrecoupé de points, dans les noms, comme dans "mes ami.e.s", pour le rendre visible.
Le "point milieu", ce signe situé à mi-hauteur des lettres, peut être utilisé alternativement en composant un mot comme "lycéen.ne" comme suit : racine du mot + suffixe masculin + le point milieu + suffixe masculin [2].
Pour les déterminants, l’usage de l’ordre alphabétique intervient en cas de terme épicène ("la.le journaliste", "au.à la maire", "du.de la fonctionnaire")."
Les mots épicènes, c’est-à-dire dont la forme ne varie pas selon le genre, comme un.e élève, un.e membre, un.e fonctionnaire, etc. sont à privilégier. Ainsi que des mots "englobants", comme une personne [3], un être humain, le corps professoral, le peuple, le public.
Il faut aussi accorder les noms de métiers, les titres, grades et fonctions.
Certains usagers d’une communication égalitaire ont carrément développé leurs propres formes de pronoms neutres, comme en Suède, pays qui s’est doté en 2015 d’un pronom neutre, le "en", qui désigne indifféremment les hommes et les femmes : il et elle devient "iel" ou "ille" ; ils et elles devient "iels" ou "illes" ; celles et ceux devient "celleux" ou "ceulles", etc.
Plus globalement, le Haut Conseil à l’égalité femmes-hommes recommande à l’oral comme à l’écrit d’utiliser l’ordre alphabétique lors d’une énumération de termes identiques (ou équivalents) au féminin et au masculin. On utilisera de préférence l’égalité femmes-hommes, les lycéennes et les lycéens, les sénateurs et les sénatrices.
Le but ? "Varier afin de ne pas systématiquement mettre le masculin en premier, par habitude, ou en second, par galanterie.""
[1] Note du CLR.
[2] A la différence du Figaro, nous n’avons pas encore trouvé comment taper le "point milieu", nous prions nos lecteurs de nous en excuser (note du CLR).
[3] Il n’est pas recommandé, quand la personne est de sexe masculin, d’écrire "un person", ou quand il y a plusieurs personnes des deux sexes, "des person.ne.s" (note du CLR).
Voir aussi "Féminisme : les délires de l’écriture "inclusive"" (Le Figaro, 6 oct. 17), "Ecriture inclusive" : « L’inculture rejoint l’hypocrisie » (A. Bentolila, lefigaro.fr/vox , 26 sep. 17), Raphaël Enthoven : "L’écriture "inclusive" est un négationnisme vertueux" (Europe 1, 26 sep. 17), "Un manuel scolaire écrit à la sauce féministe" (lefigaro.fr , 22 sep. 17), “Ne dites plus « il » ou « elle » à l’école” (Time, slate.fr , 1er juil. 11), "Féminisation des titres et des fonctions" (Académie française, 14 juin 84), "La féminisation des noms de métiers, fonctions, grades ou titres" (Académie française, 10 oct. 14) (note du CLR).
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