Comité Laïcité République - La laïcité n’est pas une opinion, c’est la liberté d’en avoir une

Les 7 et 8 janvier dernier, le Collège de Philosophie et l’Observatoire du décolonialisme ont organisé, à La Sorbonne ,avec le concours du Comité Laïcité République, un colloque autour du thème de la reconstruction.

Il s’agissait de réagir au défi que représente pour le monde éducatif la « pensée décoloniale » aussi désignée par les termes de « woke » ou encore « cancel Culture ».

« Après la déconstruction : Reconstruire les sciences et la culture », tel s’énonçait le projet de cette manifestation dont les contenus seront prochainement mis en ligne. Une douzaine de tables rondes, auxquelles ont participé nos amis Charles Coutel, Catherine Kintzler et Alain Seksig, ont permis d’aborder la généalogie de la déconstruction, les impasses de l’intersectionnalité, et les chantiers de reconstruction en cours.

Au-delà des contenus, tous de grande qualité, et qui seront publiés, il convient de revenir sur l’environnement de cette manifestation. Accueillis par un syndicat étudiant, que je ne nommerai plus par respect pour son histoire autrement plus glorieuse que ce qu’en font ses actuels responsables, les participants au colloque ont été affublés des qualificatifs les plus infamants. Nous nous sommes habitués à ces accusations d’"islamophobie" émanant de personnes confondants les croyances et les croyants.

Sont venus s’y ajouter, de la part d’adeptes d’une pensée sans fondement, inscrits dans une dynamique sectaire, les accusations de fascisme, d’affiliation à une une droite extrême. Ces accusations n’affecteront en rien notre détermination. Si considérer que les assignations identitaires de la « pensée décoloniale », les réécritures de l’histoire au service d’un militantisme importé, ou encore l’émergence du statut de victime devenant un statut social, sont l’apanage du camp du progrès, alors, de toutes évidences, nous n’en sommes pas. Nous y opposerons toujours notre universalisme.

Gilbert Abergel