Guillaume Perrault, grand reporter au "Figaro". 1er juillet 2018
Simone Veil, Une Vie, Stock, 2007, 416 p., 22,90 e.
[Les articles de la revue de presse sont sélectionnés à titre informatif et ne reflètent pas nécessairement la position du Comité Laïcité République.]
"[...] Pour éviter les propos convenus, rien ne vaut la lecture des Mémoires de cette forte personnalité, Une vie (Stock, 2007). [...] Simone Veil s’est opposée de toutes ses forces, en 1971, au financement public et à la diffusion à la télévision nationale du documentaire Le Chagrin et la Pitié de Marcel Ophuls, alors qu’elle siégeait au conseil d’administration de l’ORTF. "Les années 1970 avaient inversé la tendance des années 1950", écrit-elle. A la célébration d’une France unie dans la résistance à l’occupant avait succédé une autre "pensée dominante, tout aussi simplificatrice. Désormais, les jeunes se montraient ravis qu’on leur dise que leurs parents s’étaient tous comportés comme des salauds, que la France avait agi de façon abominable, que pendant quatre ans la dénonciation avait été omniprésente et qu’à l’exception des communistes, pas un seul citoyen n’avait accompli le moindre acte de résistance [...]".
Placer sur le passé les idées, les mots et la sensibilité du présent - autrement dit, l’anachronisme - est décidément le fléau de l’Histoire."
Lire "Ces aspects de Simone Veil que notre époque préfère oublier".
Lire aussi "L’inflation des hommages aux grandes figures de la nation" (P. Garcia, lemonde.fr , 10 déc. 17), "La politique du mouchoir" (S. Rey, Le Monde, 9 déc. 17), P. Thibaud : Vél’ d’Hiv’, « la vertu contre la vérité ? » (Le Figaro, 19 juil. 17), "Pétain, détente du samedi soir" (G. Konopnicki, Marianne, 10 oct. 14), "De quoi la France doit-elle s’excuser ?" (E. Conan, marianne.net , 28 nov. 12) (note du CLR).
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