Michel Desmurget, directeur de recherche en neurosciences à l’Inserm et auteur de "La Fabrique du crétin digital" (Seuil, 2019). 16 janvier 2022
[Les éléments de la revue de presse sont sélectionnés à titre informatif et ne reflètent pas nécessairement la position du Comité Laïcité République.]
"[...] Plus nos progénitures consomment de contenus audiovisuels (télé, Netflix, YouTube, etc.), plus ils jouent aux jeux vidéo, plus ils passent de temps sur les réseaux sociaux (Instagram, Snapchat, TikTok, etc.) et plus leurs performances scolaires chutent. C’est vrai quel que soit l’âge, depuis la maternelle jusqu’à l’université. [...]
Il est évident que certains outils numériques spécifiques peuvent avoir un impact positif lorsqu’ils répondent à un projet pédagogique structuré et sont placés au service d’enseignants qualifiés.
Mais ce n’est pas ce qui se passe. Les études disponibles montrent que plus l’effort de numérisation des systèmes scolaires augmente, plus la qualité de l’enseignement baisse, plus les résultats des élèves diminuent et plus les inégalités sociales s’accroissent. Cela se comprend si l’on veut bien considérer que le numérique n’est alors pas utilisé pour faciliter le travail d’équipes enseignantes qualifiées et bien formées. Il est développé sur une base économique pour remplacer des professeurs devenus de plus en plus difficiles à recruter en nombre suffisant. [...]"
Lire "Dangers des écrans : "L’Éducation nationale fait le nécessaire pour masquer le problème"".
Voir aussi la note de lecture M. Desmurget - Addiction aux écrans : "Je ne construis pas, maman, je tue" (G. Durand) (note du CLR).
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