24 juillet 2017
"[...] La mise à l’écart des petits commerçants indépendants en dehors des rues les plus passantes est l’un des effets de la dévitalisation des centres-villes. En juillet 2016, un rapport de l’Inspection générale des finances et du Conseil général de l’environnement et du développement durable déplorait qu’en moyenne un rideau sur dix soit baissé dans les centres-villes. « Les pouvoirs publics ont laissé se développer disproportionnellement les grandes surfaces en périphérie des villes. La France détient ainsi la plus forte densité de grandes surfaces et le plus grand nombre d’enseignes en Europe, accuse Francis Palombi, président de la Confédération des commerçants de France. A l’heure actuelle, même les grandes surfaces ont des difficultés. Du coup, elles se mettent à réinvestir les centres-villes, avec des succursales "mini-market". » A cela s’ajoute l’obstacle de l’accessibilité des cœurs de ville. La guerre menée à l’automobile a conduit les mairies à freiner leur accès et à multiplier les parkings payants, quand les grandes surfaces de périphérie proposaient des parkings gratuits, attirant toujours plus d’enseignes. [...]"
Lire aussi "Que reste-t-il de nos centres-villes ?" (Libération, 19 juil. 17), "Si l’on ne se croise plus que sur le parking de l’hypermarché, on ne se voit pas" (lepoint.fr , 10 juil. 17), Gaël Brustier : "Quand les commerces disparaissent, c’est le FN qui progresse" (slate.fr , 4 mars 16), France : "le déclin des villes de province" (The New York Times, 28 fév. 17) (note du CLR).
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