Revue de presse

"Accusations de transphobie à la Dilcrah : comment le gouvernement a désavoué les "universalistes"" (lexpress.fr , 26 jan. 23)

(Dilcrah : Délégation interministérielle à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT). 2 février 2023

[Les éléments de la Revue de presse sont sélectionnés à titre informatif et ne reflètent pas nécessairement la position du Comité Laïcité République.]

"Le conseil scientifique de l’organe chargé de lutter contre les discriminations a été dissous par mail, ce 20 janvier. Retour sur sept mois de luttes internes acharnées, où tout a tourné autour de la question des mineurs trans.

Par Etienne Girard

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[...] Il est 19h12, le vendredi 20 janvier, lorsque les 31 membres du conseil scientifique de la Délégation interministérielle à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT (Dilcrah) apprennent qu’ils perdent leur poste. "D’un commun accord avec le cabinet de la ministre, je vous informe de la dissolution du conseil scientifique dans sa forme actuelle", annonce la préfète Sophie Elizéon, déléguée interministérielle à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT. [...]

Plusieurs membres de cet organe rapprochent immédiatement ce sabordage des violentes polémiques qui ont éclaté en son sein depuis le mois de mai 2022. Au centre de ces débats virulents, on retrouve l’Observatoire de la petite sirène, un collectif notamment animé par les psychanalystes Céline Masson et Caroline Eliacheff, engagé contre "les dérives possibles d’une médicalisation trop rapide pouvant donner lieu à des modifications corporelles irréversibles" des mineurs trans, selon ses fondatrices. "C’est une victoire des collectifs trans et de leurs soutiens au sein du conseil scientifique", analyse Denis Peschanski, directeur de recherches au CNRS, spécialiste de la France de Vichy.

L’historien, par ailleurs engagé à la République en marche en 2017 après de longues années au Parti socialiste, considère que la Dilcrah a totalement épousé l’argumentation de ces associations, qui veulent voir dans les demandes de "prudence" sur la question des mineurs trans une "transphobie" camouflée : "Derrière tout ça, c’est l’universalisme républicain qui est contesté. On nous dit que seuls les associations et les chercheurs concernés peuvent avoir un avis sur ces questions. C’est une forme d’assignation à résidence communautaire." [...]"



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