18 janvier 2024
[Les éléments de la Revue de presse sont sélectionnés à titre informatif et ne reflètent pas nécessairement la position du Comité Laïcité République.]
"Des associations étudiantes de Sciences Po Lille proposent des séances de CrossFit « en non-mixité » soutenues par l’école, une initiative dénoncée par des organisations de droite et d’extrême-droite.
Par Antoine Maes
Lire "Des séances de sport en « mixité choisie » à Sciences Po Lille déclenchent une « vague de haine »".
[...] Chaque jeudi, 14 places sont disponibles pour ces cours de CrossFit, animés par une coach certifiée, qui doivent durer un semestre et ce « dans un cadre safe ». Selon le Bureau des Sports (BDS) de Sciences Po Lille et l’association « Bon Chic Bon Genre », à l’origine de la démarche, il s’agit d’une « proposition d’alternative aux salles de sport qui peuvent être des lieux où règne une ambiance très masculine et pas nécessairement accueillante pour les femmes et les personnes queers ».
L’initiative a aussi fait tiquer la section LR de l’école lilloise. « On reconnaît que ça peut être normal pour certains de faire du sport dans une atmosphère propice. Mais ce qui nous gêne, c’est le financement de l’école : par nos frais de scolarité, par les subventions, on fait payer l’ensemble des élèves pour que certaines personnes seulement fassent du sport », regrette Hugo Ducroocq, président de LR Sciences Po Lille. Devant une situation qu’il qualifie de « discriminatoire et assez injuste », il a prévu d’envoyer un courrier de protestation au préfet des Hauts-de-France, à la rectrice et à Xavier Bertrand, le président de région.
Ce projet de cours de CrossFit en mixité choisie ne sort pas de nulle part. Il a été proposé, débattu et voté par la commission de vie associative de Sciences Po Lille en décembre, puis en Conseil d’administration. Contacté, Pierre Mathiot, le directeur de l’école, précise qu’il ne s’agit pas d’un cours « au sens d’un enseignement de l’école ». S’il regarde d’habitude ce genre d’initiative non-mixte « avec prudence », il met dans le cas présent en avant « une dimension psychologique ». Alors que quelques élèves sont en transition de genre, certains « sont parfois en situation d’auto-exclusion de la pratique sportive organisée par l’école et ce n’est pas génial ». « Je ne vois pas pourquoi on refuserait : si on avait dit que cette séance devait être universelle, les personnes qui sont visées ne seraient pas venues », ajoute-t-il. [...]"
Voir aussi dans la Revue de presse le dossier Institut d’études politiques de Lille dans Censures à l’université dans la rubrique Enseignement supérieur (note du CLR).
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