par le Bureau national du Comité Laïcité République. 26 avril 2020
Le CLR défend depuis 30 ans avec une constance sans défaut les principes républicains et laïques qui garantissent la liberté de conscience, l’égalité entre tous les citoyens sans distinction et l’égalité de tous devant la loi. La Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, la Loi de séparation des Églises et de l’État, le Préambule et l’article 1er de la Constitution [1] en vigueur sont nos boussoles. Le Comité Laïcité République a toujours accordé une place déterminante à l’article 2 de la loi de 1905, en particulier à l’alinéa qui stipule que « la République ne reconnait, ne salarie ni ne subventionne aucun culte ».
Il s’était opposé à la mise en place par le président Sarkozy de « conférences départementales de la liberté religieuse ». Dans le même esprit, il était intervenu afin que le président Hollande constitutionnalise les principes contenus dans les articles 1 et 2 de la loi de 1905. Le CLR saurait avec la même détermination s’opposer à un éventuel projet de contournement de la loi de séparation. Les combats que nous menons illustrent nos convictions.
Le CLR relie tous ceux, qu’ils viennent de l’une ou l’autre rive de la politique, qui partagent ces principes et participent à cette action. Le CLR a toujours inscrit son action dans le dialogue et l’échange avec les formations politiques démocratiques, les Assemblées, la Présidence et le gouvernement de la République. Cette politique est régulièrement discutée, amendée et actée par les instances de l’Association – Assemblée générale, Conseil d’administration et Bureau – et continuera de l’être. C’est au sein de ces instances qu’elle est définie.
C’est sur cette base que le CLR a été convié à participer aux audioconférences organisées par la Présidence de la République sur « la cohésion morale du pays face à la crise ». Lors de ces conférences et dans les propositions qu’il a adressées au Président de la République, le CLR a rappelé avec clarté et fermeté les principes républicains et laïques. Il a réaffirmé l’absolue prééminence de la citoyenneté et de la représentation nationale sur tout groupe de réflexion qui n’aurait pas de légitimité universelle et nationale.
Dans ces conditions, dans ces limites et avec cette vigilance, le CLR continuera à porter cette parole claire et exigeante auprès du Président de la République, du Ministre de l’Intérieur et des participants à cette Conférence. S’il s’avérait à l’avenir que le rôle dévolu aux associations cultuelles au sein de ce groupe informel, réuni dans la période de crise que nous traversons, devait se pérenniser et s’institutionnaliser, le CLR ne manquerait pas d’alerter publiquement les citoyens sur une telle évolution et s’opposerait à ce processus.
Le Bureau national du Comité Laïcité République
[1] Voir la rubrique Ressources (note du CLR).
Voir aussi le communiqué du CLR Le Comité Laïcité République à la conférence élyséenne avec les autorités morales et religieuses (CLR, 24 mars 20) ; dans la Revue de presse Emmanuel Macron s’entretient ce mardi avec le pape, les cultes et des associations laïques (AFP, 20 av. 20) dans Le CLR dans les médias, la rubrique Coronavirus et religions dans Crise du coronavirus (note du CLR).
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