Zineb El Rhazoui, journaliste et essayiste, auteur de "Détruire le fascisme islamiste" (Ring). 28 octobre 2019
[Les articles de la revue de presse sont sélectionnés à titre informatif et ne reflètent pas nécessairement la position du Comité Laïcité République.]
Le projet de restructuration de l’islam de France est "une violation de l’article 2 de la loi de 1905, qui dit que le culte est libre de pratique et ne nécessite l’intervention de l’État que lorsqu’il constitue un trouble à l’ordre public.
[…] Les musulmans, comme tous les autres, ont le droit de se constituer en associations pour discuter des affaires qui les intéressent. Là n’est pas la question : ce qui est inquiétant, ce sont les développements économiques, sociaux et politiques sous-jacents à ce projet. S’il s’agit de mettre en place une représentation particulière et privilégiée pour les Français de confession musulmane, on peut se poser la question de ce que l’État demande en contrepartie à ceux qui déposent ces projets. Se sont-ils prononcés par exemple sur certaines questions fondamentales comme l’apostasie ? Les Français ayant renoncé à la confession musulmane, c’est mon cas, sont une communauté aujourd’hui très vulnérable dont les membres militants vivent sous la menace et en semi-clandestinité. Je bénéficie d’ailleurs d’une protection policière. Est-il possible pour l’État d’accepter que cet « islam de France » condamne toujours les apostats à la peine de mort ? […]
On nous parle d’islam de France, ce qui m’horripile, car c’est le premier culte à être qualifié comme tel, puisqu’il n’y a ni christianisme, ni judaïsme « de France ». […]"
Lire "Zineb El Rhazoui : « L’État n’a pas à s’adapter à l’islam »".
Voir aussi La Revue des deux mondes : "Frères musulmans. Leur stratégie pour la France" (nov. 19), la rubrique Organiser l’"islam de France" (note du CLR).
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