Renaud Dély, directeur de la rédaction de "Marianne". 6 mars 2018
"[...] En ce début d’année, la profusion de lancement d’hebdos papier, de sites Internet ou de télés sur le Web est une bonne nouvelle dont il faut se réjouir et qui démontre, une fois encore, que "la liberté de la presse ne s’use que si l’on ne s’en sert pas". Alors, plutôt que de céder à l’indignation corporatiste et de brandir, la main sur le cœur, sa carte de presse pour dénoncer "tous ces méchants politiques qui font rien qu’à dire du mal des gentils journalistes", mieux vaut se demander pourquoi des élus d’une telle qualité, anciens ministres et prétendants putatifs au pouvoir suprême, agitent les grosses ficelles du conspirationnisme dès qu’ils sont en difficulté. Ils le font parce qu’ils pensent en tirer un profit politique. Ils font fausse route car ils confondent le satisfaction de leur noyau de fidèles, galvanisés par le sentiment de combattre seuls contre tous, et le rassemblement d’une majorité de Français venant d’horizons divers pour accéder au pouvoir.
Lorsque Jean-Luc Mélenchon écrit que "la haine des médias et de ceux qui les animent est juste et saine", ce n’est pas la presse, déjà mal en point, qu’il abîme. C’est lui-même, et surtout sa capacité à incarner demain une alternative démocratique majoritaire. [...]"
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