26 janvier 2014
"Encore un incident de séance à la Constituante tunisienne. Mardi soir, en plein débat pour la révision de l’article 6 de la Constitution, un député s’est écroulé, en larmes, après avoir hurlé "Allah Akbar" à plusieurs reprises dans l’hémicycle.
Le député Ibrahim Kassas s’est laissé emporter au cours de la révision de cet article sur l’islam et plus particulièrement sur la liberté de conscience et l’interdiction des accusations d’apostasie.
Après avoir cité une sourate du Coran, Ibrahim Kassas, opposé au vote de l’article, s’est mis a hurler à de nombreuses reprises "Allah Akbar" (Allah est le plus grand), avant de s’effondrer, en larmes.
Juste avant, la séance avait déjà été suspendue après que des élus de l’assemblée se sont mis à crier à travers l’hémicycle et à quitter leurs sièges.
Le vote sur cet article a dû être reporté au lendemain.
Le cœur du désaccord concerne la présence dans cet article 6 d’une disposition, adoptée début janvier sous la pression d’une partie de l’opposition, interdisant les accusations de mécréance. Sa formulation devait être revue sans supprimer cette interdiction, si bien que certains élus ont fait dérailler la séance, considérant cette notion comme étant "contre l’islam".
Des élus laïcs considèrent pour leur part que les accusations d’apostasie peuvent être considérées comme des appels au meurtre dans un pays où des groupes jihadistes connaissent un essor certain depuis la révolution de 2011. [...]"
Lire "Tunisie : un député finit en pleurs et les débats à la Constituante déraillent à nouveau".
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