14 décembre 2011
“En juin 2011, Abdelilah Benkirane, chef de file des islamistes marocains, mettait en garde la jeunesse de son parti : "Les laïques veulent répandre le vice parmi ceux qui ont la foi. Ils veulent que, dorénavant, les citoyens puissent proclamer le péché ! Ils veulent que la déviation sexuelle devienne répandue", tonnait-il, avant de lancer : "Que celui qui porte de telles immondices se cache, car s’il nous montre sa face, nous lui appliquerons les châtiments de Dieu !" Sept mois plus tard, voilà Benkirane chef du gouvernement marocain. Et les démocrates de se demander si le nouveau premier ministre mettra en accord ses paroles et ses actes, confondant pouvoir politique et police des moeurs.
Au même moment, en Egypte, les salafistes profitent de leur percée électorale pour afficher clairement la couleur, et c’est à un écrivain qu’ils ont réservé l’une de leurs premières attaques. Fustigeant le Prix Nobel de littérature Naguib Mahfouz, ils l’ont accusé d’inciter au "vice". Mahfouz, mort en 2006, et qui en 1994 avait survécu de justesse aux coups de poignard d’un militant islamiste. Mahfouz, dont le roman Passage des miracles met en scène un personnage bisexuel nommé Kirsha, qui tient un café près de la place Tahrir.”
Comité Laïcité République
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