Revue de presse

"Seine-Saint-Denis : quatre mosquées et une école clandestine fermées en un peu plus d’un an" (leparisien.fr , 21 fév. 20)

10 mars 2020

[Les articles de la revue de presse sont sélectionnés à titre informatif et ne reflètent pas nécessairement la position du Comité Laïcité République.]

"Près de 140 établissements ont été contrôlés depuis fin 2018 a annoncé ce jeudi le préfet à l’occasion de la mise en place d’une cellule de lutte contre l’islamisme et le repli communautaire à Bobigny.

Par M. Fr.

C’est une annonce choc : dans le cadre de la lutte contre le communautarisme « 15 établissements ont été fermés en Seine-Saint-Denis depuis fin 2018, dont une école clandestine musulmane à Aulnay-sous-Bois mi-janvier » : 5 lieux de cultes — 4 mosquées situées à Saint-Denis, Sevran, et Aulnay-sous-Bois, une église évangéliste, des salles de sport et des établissements de restauration.

Des révélations détaillées ce vendredi matin à Bobigny par le préfet du département, Georges-François Leclerc, à l’occasion de l’installation de la première « cellule contre l’islamisme et le repli communautaire » (CLIRC) qui s’inscrit dans le plan de lutte contre le communautarisme, et plus précisément contre le « séparatisme islamiste », comme le désignent aujourd’hui les services de l’état.

Au total, a détaillé le préfet : « 140 établissements ont été contrôlés depuis fin 2018, dont 30 ont reçu des arrêtés de fermeture car ils ne respectaient pas les règles de sécurité incendie ou encore du droit du travail. »

A Bobigny, ces informations ont été données trois jours après les annonces du chef de l’Etat contre les « influences étrangères » sur l’Islam en France, allant des imans étrangers au financement des mosquées.

Pour mener ces contrôles qui visent à « combattre des influences qui se dressent contre la République », c’est-à-dire, dans ce cas, aux lieux jugés problématiques sur le plan religieux, les services de l’Etat s’appuient sur tout l’arsenal législatif qui leur permet de les réaliser : contrôle sur la sécurité, la fraude, l’hygiène, le code de l’éducation. Initiée en 2018 dans le département, l’expérimentation va être étendue dans le reste du pays.

« On s’attaque au terreau du terrorisme […] La République a quelque fois failli, quelque fois reculé dans ces quartiers et elle a été remplacée par d’autres qui ne sont pas républicain », a lancé Christophe Castaner. « La société de la vigilance, c’est la société de la confiance », a-t-il ensuite insisté. Pour cause : nombre de renseignements sur les établissements visés sont issus d’un travail des services de renseignement, de signalements des acteurs publics mais aussi de particuliers.

Dans le détail, en Seine-Saint-Denis, sept quartiers vont faire l’objet « d’une attention particulière » […] d’un « combat, mètre carré par mètre carré ». Ils bénéficieront parallèlement « d’une politique de la ville et de rénovation urbaine » pour favoriser la mixité, a indiqué le ministre de l’Intérieur. Quels quartiers seront concernés ? Mystère pour l’instant.

« La Seine-Saint-Denis est un département extraordinaire, riche d’emblèmes et en même temps l’un des plus difficiles à manager pour les services de l’état, avec une croissance forte de la population et une désespérance sociale forte », a souligné Christophe Castaner."

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