12 juillet 2018
[Les articles de la revue de presse sont sélectionnés à titre informatif et ne reflètent pas nécessairement la position du Comité Laïcité République.]
"L’étude des génomes pourrait-elle réveiller la notion de « race », en passe d’être gommée de la Constitution ? David Reich, spécialiste de l’ADN ancien, pose la question. Et créé une polémique.
La biologie peut-elle délimiter des groupes humains qui fonderaient l’existence de races à l’intérieur de l’espèce humaine ? Depuis les années 1970, les généticiens avaient tranché : la race est une construction sociale dont il n’existe aucun fondement en biologie. Ils se délestaient ainsi de cette question brûlante, à l’origine au XIXe siècle de théories dont la description emplit aujourd’hui les pages les plus dérangeantes de l’histoire de leur discipline.
Mais voilà qu’un éminent généticien de l’université Harvard, David Reich, ravive les cendres qu’on croyait éteintes avec la publication de son livre Who We Are and How We Got Here ? (« Qui sommes-nous et comment sommes-nous arrivés ici ? », Pantheon Books, non traduit).
Son credo ? Dénoncer l’« orthodoxie » du discours sur la diversité génétique qui s’est imposé au cours des dernières décennies et qui a fait de la race une question taboue. « Comment devons-nous nous préparer à la probabilité qu’au cours des années à venir des études génétiques montrent que de nombreuses caractéristiques sont influencées par des variations génétiques et que ces traits diffèrent entre les groupes humains ? », questionnait-il dans une tribune parue en avril dans le New York Times. « Argumenter qu’il n’est pas possible qu’il existe des différences substantielles entre les populations humaines ne fera que favoriser l’instrumentalisation raciste de la génétique que nous voulons justement éviter », concluait-il. [...]"
Lire aussi "Race : faut-il retirer ce mot de la Constitution ?" (Le Monde, 30 juin 18) (note du CLR).
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