30 novembre 2012
"Des infirmiers, aides-soignants et ouvriers de La Pitié-Salpétrière à Paris, "musulmans et laïcs", s’estiment victimes de "racisme".
Selon la CGT de l’hôpital, certains de leurs collègues les accusent d’avoir "obtenu de la direction la suppression du porc des collations de l’ensemble du personnel". Des accusations portées par plusieurs sites et blogs d’extrême droite.
Pour le syndicat, c’est la direction de l’AP-HP qui a passé un marché avec un prestataire extérieur ne fournissant que du "sans porc" après des suppressions de poste aux cuisines de l’hôpital.
Contactée par le JDD, l’AP-HP confirme que "les personnels de la Pitié n’ont rien demandé du tout" et que le même régime s’applique à tous les établissements. Le système de fourniture des collations, servies la nuit et durant les gardes dans les hôpitaux parisiens, a en réalité été réorganisé en 2008. "Auparavant, chaque hôpital préparait ses propres snacks. Depuis cette date, les collations font l’objet d’un marché centralisé géré par la direction. Pour simplifier l’organisation, nous avons décidé de commander des repas que tout le monde peut manger", poursuit-on à l’AP-HP. Le navire amiral des hôpitaux publics se défend d’être anti-cochon. "Le porc n’est pas banni de l’AP ! Nous en achetons chaque année pour 1,6 millions d’euros."
Pourtant exonérés de toute responsabilité dans la disparition de cette viande, les salariés de La Pitié-Salpétrière ne décolèrent pas. Pour eux, les net-activistes d’extrême-droite ne sont pas seuls en cause. Asdine Aïssiou, secrétaire général de la CGT, assène : "En faisant le choix de collations low-cost, en privilégiant le marché moins cher, en supprimant des postes en cuisine, on a bafoué la laïcité.""
Lire "Des infirmiers de La Pitié se disent victimes de racisme".
Comité Laïcité République
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