22 mars 2010
"Le recensement décennal sert de référence aux études démographiques menées par le Census Bureau, l’équivalent de l’Insee. Celui organisé cette année devrait clarifier l’une des idées des démographes le plus souvent admises : si les tendances migratoires actuelles se poursuivent, le pays perdra sa "majorité blanche" d’ici à 2050, au plus tard. Le formulaire du recensement offre cinq options de base : quatre "raciales" (Blanc, Noir, Amérindien, Asiatique-Océanien) et une ethnolinguistique : les Hispaniques. Avec les sous-catégories et les possibilités de choix multiples, on parvient à 126 options auto-identitaires.
Par majorité blanche, on entend ceux qui ne s’identifient "racialement" qu’en cochant la case "Blanc". Ceux-là sont appelés, dans le langage du Census Bureau : "Blancs seulement". Ils étaient 69,4 % dans ce cas en 2000. Selon les démographes, leur taux baisserait à 65,1 % en 2010. Le résultat du recensement qui débute devrait permettre de savoir si le rythme de la résorption de la "majorité blanche" se maintient ou s’accélère.
La baisse serait due à deux facteurs : l’augmentation proportionnelle des immigrés s’enregistrant comme Asiatiques ou Hispaniques - ces deux catégories comptant désormais pour 75 % des entrants - et l’augmentation attendue de ceux qui se déclarent "métis", c’est-à-dire cochent au moins deux cases ("Latino" et "Noir", par exemple, ou "Blanc" et "Amérindien", etc.).
En 2000, ils n’avaient été que 2,5 % dans ce cas ; un taux à l’évidence bien en dessous de la réalité. En d’autres termes, la plupart des métis avaient préféré s’identifier en fonction d’une "race" dominante. Les démographes notent que cela est surtout vrai des métis d’Africains-Américains. Si le taux de métissage a augmenté, cela serait moins dû à un accroissement réel de la population "mixte" qu’à une acceptation assumée du statut de métis par un nombre croissant d’Américains."
Comité Laïcité République
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