Renaud Dély, directeur de la rédaction de "Marianne". 31 mars 2018
"Nous sommes en 2018 et l’antisémitisme tue en France.
Il tue des juifs parce que juifs. Des hommes, des femmes, des enfants. L’antisémitisme tue et cette affolante réalité ne concerne pas que la communauté juive. Elle doit mobiliser tout le pays. Quelles que soient leurs origines, convictions et confessions, tous les citoyens doivent se lever pour combattre, ensemble, le retour de cette haine ancestrale qui franchit les siècles.
Ils s’appelaient Ilan Halimi, Jonathan Sandler, Gabriel Sandler, Aryeh Sandler, Myriam Monsonégo, Yohav Hattab, Yohan Cohen, Philippe Braham, François-Michel Saada, Sarah Halimi et Mireille Knoll. Ils avaient entre 3 et 85 ans. Et ils ont tous été victimes sur le sol de France, depuis le début du XXIe siècle, de l’horreur antisémite. [...]
Lorsqu’il émane de l’extrême droite, l’antisémitisme voit se dresser face à lui un barrage républicain sans faille ou presque. Mais, depuis le début des années 2000, si l’extrême droite demeure fondamentalement antisémite, l’écrasante majorité des actes antisémites commis en France est l’œuvre de jeunes, ou de moins jeunes, d’origine maghrébine et de culture, ou de religion, musulmane. [...]"
Lire aussi "La France malade de l’antisémitisme" (Marianne, 10 nov. 17), J. Julliard : "La lèpre antisémite" (Marianne, 10 nov. 17), Abdelghani Merah : "Dans ma famille, le juif avait bon dos" (Marianne, 10 nov. 17), G. Bensoussan : "L’abandon des juifs est inséparable de celui des milieux populaires" (Marianne, 10 nov. 17) (note du CLR).
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