23 janvier 2022
[Les éléments de la revue de presse sont sélectionnés à titre informatif et ne reflètent pas nécessairement la position du Comité Laïcité République.]
"[...] « La primaire populaire n’est pas un tremplin pour Taubira mais un plongeoir, pique Alexis Corbière, député LFI. Cela va faire un immense pschitt. Les organisateurs ne comprennent pas que nous ne sommes plus dans une époque où l’alliance des partis produit mécaniquement une dynamique dans le pays. » [...]
Beaucoup s’étonnent de l’ampleur des moyens de la structure : l’association 2022 ou jamais, qui organise le scrutin, emploie 18 équivalents temps plein ; 885 000 € de dons ont été récoltés, dont certains considérables – le plus élevé atteignant 25 000 €. C’est que la « primaire populaire » est une initiative issue d’un milieu sociologique bien spécifique. Elle semble portée par la bourgeoisie des métropoles, comme en témoigne la liste des soutiens les plus médiatiques, sorte de bingo bobo-progressiste : le photographe Yann Arthus-Bertrand, la militante féministe Lauren Bastide, l’activiste pro-migrants Cédric Herrou, l’actrice Juliette Binoche… Seule représentante des classes populaires : Rachel Kéké, femme de chambre de l’hôtel Ibis Batignolles, s’est frayé un chemin dans ce bel aréopage affiché par les organisateurs.
Cette liste ainsi que les dix mesures composant le « socle commun » devant être défendu par le vainqueur ont le mérite de donner des informations politiques. « C’est une plate-forme dominée par la deuxième gauche, très sociétale » juge un élu de gauche plutôt sceptique. De quoi nourrir un soupçon : celui d’une « primaire populaire » avant tout bâtie pour permettre à la social-démocratie de préserver une mainmise symbolique sur la gauche. Une vidéo, qui circule sur les réseaux sociaux alimente la polémique. On y entend Samuel Grzybowski espérer voir la « primaire populaire » devenir « la force politique la plus importante du bloc des justices, c’est-à-dire être plus forte que La France insoumise » et évoquer le « serment de Romainville » un « engagement pris par des élus de toute la France à ne pas accorder leur parrainage » à Anne Hidalgo, Jean-Luc Mélenchon, Fabien Roussel, Arnaud Montebourg et Yannick Jadot. [...]"
Lire "La "primaire populaire", tremplin idéal pour Christiane Taubira ?"
Voir aussi dans la Revue de presse le dossier "Primaire populaire" (2021-22) dans Gauche,
le "socle commun" de la "Primaire populaire" (note du CLR).
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