par Jacques Lafouge, vice-président du Comité Laïcité République. 8 septembre 2021
Séparer les églises de l’Etat était l’affaire du vote d’une loi. Encore fallait-il qu’il y ait eu des préliminaires qui rendent la chose en quelque sorte normale sinon attendue. A partir de 1879, il y eut toute une série de textes qui préparèrent le vote de la loi.
En 1879, on supprima le loi de 1816 interdisant de travailler le dimanche et la Marseillaise devint l’hymne national. En 1801 la liberté de réunion fut admise et en 1884 la liberté de création des syndicats fut reconnue et en 1901 naquit .la loi sur les associations.
Ces dispositions apportaient une amélioration et un changement dans la vie sociale de la France et des citoyens. Mais le problème essentiel était de réduire la mainmise de l’église sur l’enseignement, qui faisait sa force dans la formation des jeunes.
Entre 1879 et 1904, une série de lois allaient transférer à ce qui s’appelait alors l’enseignement public la charge de d’instruire le jeunesse dans des principes républicains.
Il y d’abord, en 1879, la création des écoles normales d’instituteurs et l’exclusion des ecclésiastiques de l’enseignement supérieur, suivis de la liberté de l’enseignement supérieur.
En 1880, on supprima les crucifix dans les salles de classe et deux initiatives furent le début d’un accès au savoir des femmes : la création des écoles normales d’institutrices et l’ouverture de l’enseignement supérieur aux jeunes filles, et la création d’école maternelles. En 1882 fut établi l’instruction obligatoire et laïque ainsi que la gratuité de l’enseignement primaire laïque.
D’autres mesures plus symboliques vinrent modifier la vie sociale : laïcisation des hôpitaux, des pompes funèbres, des cimetières, retrait de crucifix dans les tribunaux, liberté des funérailles, suppression de la garde militaire accordée aux palais épiscopaux et aux processions religieuses, suppression des prières publiques aux sessions parlementaires.
Il faut garder pour la fin, car on y reviendra : la loi sur la presse qui supprime le délit d’outrage à la morale religieuse.
A suivre
Voir aussi Les chroniques de Jacques Lafouge dans Contributions (note du CLR).
Comité Laïcité République
Maison des associations, 54 rue Pigalle, 75009 Paris
Voir les mentions légales