24 mars 2018
Un nouvel attentat islamiste a eu lieu dans notre pays, à Trèbes, dans l’Aude, ce 23 mars 2018. Selon une pratique macabre inaugurée par Merah en 2012, l’assassin a entamé une mortelle randonnée parsemée de blessés et de morts, au nom de sa superstition poussée au plus haut degré de la barbarie.
Les réactions enregistrées dans la presse, sur les réseaux, dans les médias ne laissent aucun doute sur la solidarité des Français, sur la dignité de leurs réactions et sur leur volonté de mettre fin à cette remise en cause radicale de la paix civile, de la citoyenneté, de la République.
À l’occasion de cette tuerie qui aura fait quatre morts, une figure de héros républicain a surgi face à ces actes misérables, le lieutenant-colonel Beltrame, qui croyait peut-être au ciel et peut-être n’y croyait pas [1]. C’est au nom de la devise républicaine et de son devoir qu’il a fait le sacrifice de sa vie, consciemment, posément pour sauver un autre être humain. Le lieutenant-colonel Beltrame est mort cette nuit des suites des blessures que lui a infligées le fanatique islamiste auquel il s’était livré pour permettre la libération du dernier otage.
Mais s’il est mort, ce n’est pas étourdi par la parole d’un dieu fait instrument de la barbarie et en assassinant ses semblables. Il est mort pour l’humanité, en humaniste.
Le lieutenant-colonel de gendarmerie Beltrame est mort pour la France républicaine, mort pour l’honneur de 67 millions de Français.
Etienne Dolet, Montaigne, Descartes, Diderot, Condorcet, vous avez enfanté des Barat, des Carnot, des Moulin, des Manouchian, des Beltrame.
Que peuvent ces prophètes de malheur et ces malfaisants contre la République indivisible, laïque, démocratique et sociale ? Rien.
Le Comité Laïcité République se joint à la communauté nationale pour assurer la famille du lieutenant-colonel Beltrame, ses frères d’armes, ses amis, de son soutien sans réserve.
Le Comité Laïcité République réclame que désormais soient dissoutes les officines salafistes et fréristes qui distillent chaque jour la haine et veulent nous amener à la guerre civile.
Comité Laïcité République
le 24 mars 2018.
[1] Lire "Celui qui croyait au ciel Celui qui n’y croyait pas" (Louis Aragon) (note du CLR).
Comité Laïcité République
Maison des associations, 54 rue Pigalle, 75009 Paris
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