23 juin 2022
[Les éléments de la revue de presse sont sélectionnés à titre informatif et ne reflètent pas nécessairement la position du Comité Laïcité République.]
"[...] Un maître mot était donné par certains formateurs d’Héloïse, professeure de lettres : la « bienveillance ». Pendant les analyses de texte, on lui indique par exemple de surtout « écouter tous les élèves, même si l’interprétation n’est pas bonne ». Et il n’est pas question de les reprendre en cas d’erreur, car « il ne faut surtout pas les brusquer », s’exaspère-t-elle. « À force d’être bienveillant, on finit par accepter tout et n’importe quoi, dénonce-t-elle. Il faut bien sûr valoriser les productions des élèves, mais la seule bienveillance, ça ne marche pas : ils accumulent les lacunes jusqu’en troisième et finissent par se casser la gueule en seconde. » Confrontée à la réalité d’une classe, la professeure a fini par délaisser ces conseils pour adopter un enseignement plus traditionnel. Héloïse aurait par ailleurs aimé que le principe de laïcité soit davantage abordé. Elle éprouve un sentiment de solitude face à des élèves de milieux différents : « J’ai fait face à des élèves qui ne conçoivent pas qu’une autre religion que la leur puisse exister, témoigne la professeure, désemparée. Faute de formation, je me sens obligée de me censurer sur certains textes qui font appel à des références religieuses ou sexuelles car ils pourraient susciter la controverse dans la classe… » [...]"
Lire "Cours infantilisants, pédagogisme : qu’est-ce qui déconne avec la formation des profs ?"
Voir aussi dans la Revue de presse le dossier Marianne "L’école est le seul sujet !" (16 juin 2022), la rubrique Elèves enseignants dans Ecole (note du CLR).
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