(CLR, 9 sept. 24) 9 septembre 2024
Depuis la dissolution voulue par le président, la République est confrontée à de multiples impasses, tant politiques qu’institutionnelles.
Bien que s’abstenant, par tradition, d’émettre quelque consigne de vote, le Comité Laïcité République avait appelé à s’opposer à une éventuelle victoire de l’extrême droite. Cet appel n’a en rien occulté notre condamnation sans réserve d’une extrême gauche aujourd’hui porteuse d’un antisémitisme affiché.
Ce « front républicain » que nous appelions de nos vœux a donc porté ses fruits, mais n’a pas occulté l’inquiétant succès de l’extrême droite arrivée en tête du premier tour avec plus de 11 millions de suffrages. Si le second tour n’a pas permis la transformation de ce score en une majorité parlementaire, il n’a pas effacé le résultat du premier !
Crise politique ou crise de régime ?
Après de multiples tergiversations, le président a nommé un Premier ministre. Rapidement le RN, toujours en quête d’honorabilité, a fait savoir qu’il "ne participerait pas au désordre institutionnel et au chaos démocratique".
L’intransigeance partisane, l’affirmation du « tout ou rien », le refus de tout compromis assimilé à de la compromission, aboutissant, notamment, au refus du PS de militer en faveur de la nomination de Bernard Cazeneuve, les haines personnelles, peuvent transformer cette crise politique en crise de régime. Un parlement sans majorité où chacun se crispe sur ses positions se conjugue à l’affaiblissement présidentiel (dont le président est largement responsable). Or, il n’y a pas de recours institutionnel : même la démission du président ne résoudrait pas la crise.
Tout cela conduit une grande partie des citoyens à dénoncer l’impuissance du politique et à se résoudre à l’idée qu’il faudrait qu’arrivent au pouvoir « ceux qu’on n’a jamais essayés » !
Crise de régime ? Crise budgétaire, crise sociale demain, crise environnementale en arrière-fond... A l’évidence, c’est la République qui est en danger !
Sursaut républicain
Face à cette situation, le Comité Laïcité République ne peut rester immobile. Il appelle les responsables politiques à faire preuve de responsabilité, à dépasser leurs petits intérêts personnels et partisans.
Il s’agit en effet de sauvegarder, et peut-être même de réinstituer la République.
Cette République doit rester « indivisible, laïque, démocratique et sociale », comme le proclame la Constitution.
Le Comité Laïcité République poursuivra son combat pour les principes républicains et contre toutes formes de haine.
Comité Laïcité République,
le 9 septembre 2024.
Comité Laïcité République
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