26 septembre 2015
"Il y a encore des mecs qui en ont et qui savent leur parler, aux gonzesses ! Ils ont tenu un salon à Pontoise, histoire de remettre les femmes à leur place et donc, d’abord, à la cuisine. Entre les conférences philosophiques, de bonnes ménagères montaient sur scène pour y faire de jolies démonstrations de cooking. Les organisateurs utilisaient le mot anglais, cooking, sans doute pour produire une sensation de modernité, bien que l’Angleterre ne fût pas une référence incontournable en matière de gastronomie. Il importait de jouer sur les réflexes de mouton, ou plutôt de brebis, de Panurge répandus dans le sexe faible. Rien de tel qu’une mode, exprimée en anglais, pour renvoyer les filles à leurs casseroles. Le cooking, c’est furieusement fashion.
Naturellement, on ne saurait rassembler des femmes sans leur parler chiffons. On avait donc organisé un défilé de mode, pour leur apprendre à se vêtir décemment afin de ne pas attirer les regards concupiscents. Les orateurs qui se succédaient à la tribune appartenaient tous au premier sexe. Les femmes savent présenter des recettes de cuisine ou des vêtements, elles doivent se taire lorsque les hommes parlent du rôle de l’épouse et de la mère de famille.
Seuls les hommes peuvent, en cette matière, poser des questions essentielles, sur l’éducation des jeunes filles, la préservation de la virginité et le respect de la nature qui permet aux femmes de s’accomplir dans la maternité et l’éducation des enfants. Il peut sembler étrange que les organisateurs n’aient pas invité le seul penseur français qui ose défier l’idéologie féministe dominante. Car Eric Zemmour a pointé, dans le Premier Sexe, les périls qui guettent une société en voie de féminisation, au risque de détruire sa force, fondée, depuis la nuit des temps, sur la suprématie virile. Comme il s’agissait du Salon musulman de Pontoise, il revenait aux imams de tenir le rôle dévolu à Zemmour dans le paysage intellectuel français.
Ces imams affichaient une générosité frisant la miséricorde, en affirmant, par exemple, que le recours à la violence ne pouvait être systématique. Une femme n’a pas forcément besoin d’une paire de baffes pour se tenir à sa place. Or, tandis que l’on discutait paisiblement de l’utilité des coups dans la relation conjugale, des créatures firent irruption sur l’estrade, montrant au public une partie de leur anatomie détournée de son usage naturel qui est l’allaitement.
Mais tandis que les Femen poussaient au premier plan de l’actualité un salon musulman que les médias avaient ignoré, Eric Zemmour s’inquiétait des dégâts provoqués par une femme de pouvoir. Une prétendue chancelière de fer, comme si une femme pouvait être définie par sa rigidité ! Car, tout en s’inquiétant, de la même manière que les imams, du pouvoir usurpé par les femmes, Eric Zemmour entend défendre notre vieille civilisation. Persuadé que l’on combat l’islamisme de Daech en commençant par rejeter ses victimes à la mer, il accuse Angela Merkel d’une coupable faiblesse.
L’ouverture massive des frontières suivie de leur brutale fermeture est critiquable. Cependant, Zemmour se lance dans le Kulturkampf, et craignant la transformation du Walhalla en val d’Allah, il accuse Merkel de mettre en péril « l’identité millénaire de l’Allemagne ». Les Allemands n’ont jamais connu de Reich millénaire, la couronne du premier ayant été confisquée par un Espagnol, le second fut proclamé en 1871 à Versailles. C’est seulement après la chute simultanée du Kaiser de Berlin et de celui de Vienne que naquit l’idée d’un Reich enfin millénaire, le troisième ! À cette époque, de brillants esprits s’opposaient à l’accueil des réfugiés, traités de Boches. L’amalgame entre les fugitifs et leurs bourreaux nous revient, il est plus facile de s’en prendre à de pauvres gens jetés sur les mers que de combattre l’islamisme réactionnaire. Surtout quand on porte, au fond, le même obscurantisme."
Comité Laïcité République
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