Tribune signée notamment par Jean-Pierre Sakoun, président du Comité Laïcité République. 18 septembre 2019
[Les articles de la revue de presse sont sélectionnés à titre informatif et ne reflètent pas nécessairement la position du Comité Laïcité République.]
Quatorze personnalités "s’indignent des arguments invoqués par les militantes qui réclament le droit de porter un « burqini » à la piscine."
"[…] L’interdiction du burqini serait raciste ? Il y aurait donc une ethnie pour laquelle le burqini – et le hijab, dont il se veut l’extension balnéaire – serait une caractéristique génétique ? L’invocation du racisme vise à ethniciser la religion en la présentant comme un caractère hérité plutôt qu’un choix, une question d’essence plutôt que de croyance ou de convictions personnelles. Cette logique communautariste d’enfermement dans un collectif ouvre la voie à la criminalisation de l’apostasie, toujours en vigueur dans bon nombre de pays musulmans. Faut-il rappeler que dans notre pays la liberté de changer de religion ou de ne pas en avoir est un droit fondamental, garanti à tous ? Va-t-on nous dire qu’il est raciste de défendre la liberté de conscience ?
Il faudrait « lutter contre les règlements ségrégationnistes qui interdisent l’accès des piscines aux femmes musulmanes », déclare une « décolonialiste ». Mensonge : les musulmanes sont les bienvenues dans les piscines, pourvu qu’elles se plient aux règles communes. Il leur serait impossible d’ôter ce vêtement ? Les musulmanes menacées, frappées ou emprisonnées pour avoir enlevé leur voile apprécieront. Faudrait-il croire qu’il n’y aurait de musulmane que voilée, de religion que dans son exhibition ? Et que nos concitoyennes de religion musulmane ne seraient que des enfants gâtées incapables de supporter qu’il n’y ait pas de règlements adaptés tout exprès pour elles ? Les islamistes et leurs alliés « intersectionnels » ont décidément des femmes musulmanes une vision bien méprisante. […]"
Voir aussi dans la Revue de presse la rubrique Burqini (note du CLR).
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