5 octobre 2017
Paul Yonnet, Zone de mort, Stock, 200 p., 18 €.
"[...] En 1993, avec la publication de son Voyage au centre du malaise français. L’antiracisme et le roman national, Paul Yonnet allait devenir la première cible de la chasse aux « réacs » qui devait miner la vie intellectuelle française jusqu’à aujourd’hui. Son crime ? Avoir analysé les dangers du nouvel antiracisme incarné par SOS Racisme et prédit les fractures françaises. C’était bien avant la parution de L’Identité malheureuse ou du Suicide français, bien avant les tragiques années 2015-2016 et leur cortège d’attentats sanglants. Pourtant, Yonnet avait tout vu. Il y soulignait le paradoxe à vouloir éteindre le racisme en exacerbant les identités. Y voyait une forme de discrimination à fronts renversés qui servirait à essentialiser les individus en fonction de leur couleur de peau ou de leur origine et à transformer la société française en nouvelle tour de Babel. Il pressentait également que la réduction du roman national aux années noires de Vichy nourrirait le mal-être identitaire et compromettrait l’intégration des nouveaux venus. « Le néo-antiracisme ne pouvait - et ne peut - qu’attiser le feu identitaire », concluait-il, prophétique. [...]"
Comité Laïcité République
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