25 juin 2022
[Les éléments de la revue de presse sont sélectionnés à titre informatif et ne reflètent pas nécessairement la position du Comité Laïcité République.]
"La crise sanitaire a généré une multiplication des troubles de l’anxiété chez les élèves. Mais aussi chez les parents. Ce qui a encore un peu plus dégradé les interactions avec le corps enseignant."
"[...] La crise sanitaire semble avoir amplifié deux phénomènes. Le premier est l’augmentation des troubles de l’apprentissage, du comportement et de l’anxiété chez les élèves. Il se révèle notamment par une hausse des notifications aux maisons départementales des personnes handicapées.
Le second se manifeste par une difficulté croissante de remplacement des professeurs absents. Résultat : les enseignants voient leur charge de travail augmenter, tandis que certains parents perdent, eux, confiance dans l’institution. « Le directeur d’établissement ne parvient pas toujours à trouver des solutions, et ces dysfonctionnements exaspèrent les parents » rapporte Guislaine David, à la tête du Snuipp-FSU, le premier syndicat d’enseignants du primaire.
Elle perçoit un processus d’usure du côté des familles. Entre la crise sanitaire, la mise en place de Parcoursup, la réforme du bac et les bouleversements liés au numérique – par exemple les craintes de harcèlement sur les réseaux sociaux –, beaucoup seraient déboussolés. [...]
Les enseignants se méfient par ailleurs des groupes WhatsApp créés par des parents et dont ils sont tenus à l’écart ; ils se sont développés depuis le confinement. Une messagerie certes pratique pour compenser les fréquents oublis des chérubins mais qui déresponsabilise ces derniers.
Plus grave, les messages propagent parfois des rumeurs, pointant du doigt tel ou tel élève. Quand ce ne sont pas les enseignants eux-mêmes qui constituent une cible de choix. Les parents sont à l’affût de leurs faux pas, critiquent leur pédagogie, le trop ou trop peu de devoirs donnés le soir, leur reprochent d’être inaccessibles ou cassants… Le tout avec le risque de vite se monter la tête. Face aux absences maladie répétées d’une institutrice, un groupe de parents d’une école publique a créé un groupe WhatsApp pour faire pression sur la directrice et l’inspection, organiser une pétition, des rendez-vous. « Un syndicaliste CGT menait la danse. Il a été très efficace. L’enseignante n’est jamais revenue… » témoigne une mère. De leur côté, les enseignants, qui ont volontiers donné leur numéro de portable à l’occasion du confinement, sentent leur vie privée tout bonnement envahie. [...]"
Lire "Parents-profs, des relations pourries par la pandémie de Covid-19".
Voir aussi dans la Revue de presse le dossier Marianne "L’école est le seul sujet !" (16 juin 2022) dans Ecole, les rubriques Crise du coronavirus, "Réseaux sociaux" dans Médias : Internet (note du CLR).
Comité Laïcité République
Maison des associations, 54 rue Pigalle, 75009 Paris
Voir les mentions légales