20 octobre 2022
[Les éléments de la revue de presse sont sélectionnés à titre informatif et ne reflètent pas nécessairement la position du Comité Laïcité République.]
Par Stéphanie Benz
Lire "Ostéopathie, naturopathie... Le "bien-être" mérite mieux que le laisser-faire actuel".
"Que ce soit le yoga, la naturopathie, l’ostéopathie, les stages de jeûne, la méditation ou même les "soins énergétiques", les pratiques "bien-être" ont le vent en poupe. Quelle que soit la cause de cet engouement - pénuries de professionnels de santé, crise sanitaire, climat économique et international anxiogène... - il n’est pas question ici de jeter la pierre aux millions de Français qui se tournent vers ces médecines "douces", dont certaines peuvent effectivement apporter du mieux-être.
Mais il faut le dire et le répéter : ce secteur ne fait aujourd’hui l’objet d’aucun contrôle, ou si peu. Or, avec l’augmentation de la demande, l’offre explose. Comment savoir si son professeur de yoga a suivi une formation rigoureuse ou s’il a seulement pris quelques cours sur Internet ? Comment être certain, en poussant la porte de tel ou tel naturopathe, qu’il va bien proposer des conseils d’hygiène de vie, et non des pratiques charlatanesques - iridologie, lithothérapie, magnétothérapie... ? Comment s’assurer que son ostéopathe ne pratique pas de l’ostéopathie crânienne ou viscérale, deux méthodes qui n’ont jamais démontré la moindre efficacité sur aucune pathologie ?
Bien sûr, la répression des fraudes et la Miviludes veillent. Mais leurs moyens apparaissent bien dérisoires par rapport à l’ampleur du phénomène. L’appétit des Français pour ces méthodes ouvre grand la porte aux "dérapeuthes" en tout genre, avec toutes les dérives que l’on connaît : renoncement aux soins, retard au diagnostic, arnaques pures et simples, emprise de type sectaire et maintenant glissement vers le complotisme.
La question de l’encadrement, bien sûr, est délicate. Car encadrer reviendrait à reconnaître des méthodes qui, bien souvent, ne reposent que sur des croyances fallacieuses. Mais, à défaut, ne faudrait-il pas plus largement informer sur ce qu’il est réellement possible d’en attendre ? Personne n’est mieux placé pour cela que le ministère de la Santé. Quand se saisira-t-il du sujet ? "
Voir aussi dans la Revue de presse le dossier L’Express : "La face cachée du bien-être" (20 oct. 22) dans Santé dans Sectes (note du CLR).
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