22 février 2016
"[...] On peut ne pas aimer Daoud (ce qui n’est pas notre cas), on peut à la rigueur juger qu’il généralise un peu facilement, mais on ne peut nier que son texte touche un point crucial, la place de la femme dans le monde arabo-musulman. Cet homme a assez fait la preuve de son courage, en décidant de rester vivre en Algérie malgré les menaces dont il est l’objet, pour que l’on ne vienne pas lui reprocher d’avoir pris fait et cause pour l’Occident. Son cas rappelle celui d’un autre écrivain algérien, Boualem Sansal, très critique des islamistes, méprisé par beaucoup depuis qu’il a osé mettre les pieds en Israël. Lui aussi a le courage de rester vivre dans son pays. Ce sont ces voix dont on a besoin dans le monde d’aujourd’hui qui tend au communautarisme et au repli sur soi. Les propos de Daoud et Sansal sont d’autant plus importants qu’ils viennent de l’intérieur, ils savent tous deux de quoi ils parlent. [...]"
Lire aussi R. Enthoven : "Pourquoi, dès qu’on attaque des fondamentalistes, se fait-on sermonner par des sociologues ?" (Europe 1, 19 fév. 16), K. Daoud : "Le verdict d’islamophobie sert aujourd’hui d’inquisition" (marianne.net , 17 fév. 16), K. Daoud : "Cologne, lieu de fantasmes" (Le Monde, 5 fév. 16), L’écrivain Kamel Daoud visé par une fatwa (liberation.fr , 17 déc. 14) (note du CLR).
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