Revue de presse

"Nîmes : la Ville coupe ses aides aux écoliers du privé" (midilibre.fr , 24 sep. 14)

26 septembre 2014

"Les familles devront payer plein pot la cantine. Cette décision, rendue publique quelques jours seulement après la rentrée, a créé une vive émotion dans les écoles primaires sous contrat.

Les familles nîmoises dont les enfants sont scolarisés dans le privé ne recevront plus d’aides pour financer les repas à la cantine. Les parents ont reçu un courrier officiel de la mairie lundi et, depuis, tout l’enseignement privé de la Ville est en ébullition.

Depuis 2007, le CCAS (centre communal d’actions sociales) accordait une aide aux parents en fonction de leurs revenus, pour financer les déjeuners à la cantine. Lors du dernier conseil d’administration, le CCAS a choisi d’y mettre un terme. Dans les cours de récréation, stupeur et colère ne faiblissent pas. "On ne comprend pas cette décision aussi brutale qu’injuste, confie Aurore, maman d’élèves à La Valsainte. C’est irrespectueux de nous prévenir une fois l’année scolaire débutée."

Même si elles ne se revendiquent pas écoles privées, les Calandretas de la ville sont concernées par cette mesure. Au Mont-Duplan, l’historique école vient également de découvrir la mauvaise surprise. "Les parents s’organisent le midi pour faire pique-niquer les enfants, affirme la directrice de cette structure associative bilingue français-occitan de Nîmes, qui existe depuis vingt-cinq ans. Pour le moment, on essaie de trouver des solutions en interne mais ça ne peut pas durer."

Une famille avec deux enfants se retrouve à payer 200 € par mois. "On réfléchit. Il est évident qu’une école sans cantine ne peut fonctionner, affirme le représentant des parents d’élèves. C’est un dossier épineux. Il faut trouver une issue, c’est ça ou l’école peut fermer. Nous cherchons une solution alternative dans la discussion avec la mairie."

À Notre-Dame, située entre les quartiers Mas de Mingue, Chemin-bas d’Avignon et Serre Cavalier, cinq écoliers ont quitté les classes depuis l’annonce. "Personne n’a eu le temps de s’y préparer, les familles sont prises au piège", déclare la directrice. Ici, un repas revient à 5,35 €. Avec le soutien du CCAS, les familles les moins aisées pouvaient le payer moins de 1 euro.

En mairie, l’ajointe Marie-Chantale Barbusse, déléguée à l’action sociale, se défend. "Dans chaque délégation, nous sommes contraints de faire des économies. Notre budget est en baisse", affirme l’élue, qui tient à souligner : les aides du CCAS ne sont pas supprimées mais deviennent moins systématiques, réservées aux foyers les plus en difficulté. "Nous étudierons les dossiers des familles défavorisées en commission de secours. Les dossiers seront montés par des conseillers en économie sociale. On ne peut pas distribuer l’argent comme ça." [...]"

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