22 février 2021
[Les éléments de la revue de presse sont sélectionnés à titre informatif et ne reflètent pas nécessairement la position du Comité Laïcité République.]
"[...] Les jeunes artistes dénoncent le sexisme dans l’industrie de la musique. Il y a cinquante ans, c’était comment ?
Il ne m’est jamais rien arrivé. J’ai un tempérament fort et je suis très sportive. Eddie Barclay, le patron de mon label, était paternaliste. À côté de ses épouses sublimes, on était des lilliputiennes. Un soir, en boîte, un garçon m’a mis une main aux fesses. Je l’ai giflé de toutes mes forces au point qu’il a saigné du nez. Nous étions des jeunes femmes libres. En 1965, nous venions de gagner le droit d’ouvrir un compte en banque et de signer nos chèques toutes seules. Avant d’avoir mon fils Alexandre, je me suis fait poser cinq stérilets. Je suis pour l’avortement mais il ne doit pas être un simple moyen contraceptif. La petite Camélia Jordana chante très bien, mais je suis choquée par ses propos. Avec son talent, elle devrait réfléchir un peu et dire merci à la République française. J’ai le même âge que Catherine Deneuve, qu’elle critique, mais je suis fière que Deneuve ait signé le manifeste des 343 salopes en 1971. [...]
Comment expliquez le respect que vous inspirez aux rappeurs ?
Je ne suis pas une gangsta ! C’est à cause de Mamy Blue, les mamas en banlieue adoraient cette chanson. Un jour, en loge, après un concert de NTM, un beau garçon me dit : « On s’est vus il y a deux mois à Fleury. » J’y avais chanté deux mois plus tôt. C’était Booba ! Entre l’amour de la langue française et nos enfances difficiles, on se comprend. [...]"
Lire "Nicoletta : « Je refuse de faire des adieux mais j’arrêterai de chanter à 80 ans »".
Comité Laïcité République
Maison des associations, 54 rue Pigalle, 75009 Paris
Voir les mentions légales